Depuis sa sortie de l’Académie, Queenie Clément planche sur un album qu’elle avait déjà commencé avant l’aventure et concrétise un projet télé qui risque de faire beaucoup de bruit. Voici ce qu’elle avait à nous dire sur ces sujets et plusieurs autres!
Lors de la demi-finale des filles, tu as interprété I am changing de Jennifer Hudson. Comment évaluerais-tu ta performance avec le recul?
Pour de vrai, je suis énormément fière de ce que j’ai fait sur la scène. Je suis contente d’avoir été capable de montrer tout mon cœur avec cette chanson-là. Je quitte une aventure pour commencer une autre aventure, comme une chanteuse à temps plein. C’est ça que je voulais faire avec ma vie. C’est juste que j’avais besoin de savoir comment finaliser tout ça, et je l’ai trouvé à Star Académie.
Comment as-tu travaillé la chanson pour que tu puisses montrer ta puissance vocale tout en n’oubliant pas d’y apporter de l’émotion?
On a un merveilleux prof qui s’appelle Lara Fabian et qui s’est tellement investie dans la façon qu’on chante. À chaque répétition, elle s’est pointée et a regardé comment je chantais cette chanson-là. Elle m’a dit : Regarde comment cette chanson-là te démarque, où tu es présentement dans l’aventure. Chante-là comme tu nous l’expliques. Pourquoi es-tu une chanteuse? Chante-là avec toute honnêteté.
Puis, pour les techniques, elle m’a dit que la capacité de faire les techniques dans cette chanson-là est là plus que la première fois dans ma mise en danger quand j’avais chanté I have nothing de Whitney Houston, qui était aussi difficile. Avec I am changing , j’ai été capable d’utiliser certaines techniques qu’on a appris à la Star académie avec Lara à propos de notre respiration ou la façon qu’on déplace notre corps, et j’ai été capable de mettre mes propres émotions pis d’offrir ça au public.
Est-ce le fait d’avoir chanté avec Lara Fabian a changé ta façon de la percevoir?
Absolument ! Je pense qu’à cause que j’ai chanté avec elle, le respect que j’ai pour Lara a augmenté à 10 000 %! J’étais comme un enfant sur la scène en train de regarder comment elle prend le contrôle total de la scène malgré qu’elle a un orchestre de 30 personnes autour d’elle. Yannick gérait tout l’orchestre en arrière et elle, elle était au milieu, toute petite sur une très grande scène, mais toute la concentration était sur elle à cause de la façon dont elle prend le contrôle de toute la salle avec un seul geste parce qu’elle est capable de montrer toute son histoire. C’était vraiment incroyable de voir ça et d’être capable de prendre certaines choses qu’elle a faites et de lesmettre dans ma performance à moi.
Quel est le meilleur conseil que Lara t’a donné?
Le meilleur conseil qu’elle m’a donné c’est d’arrêter de réfléchir, d’arrêter de douter et de foncer. Elle m’a dit : Tu as tous les outils nécessaires pour être la chanteuse que tu veux être. Maintenant, c’est à toi de foncer pis d’aller en avant pour réussir.
Lors de tes évaluations, tu as souvent créé l’émotion auprès des profs. Comment arrivais-tu à faire abstraction de leurs émotions pendant que tu chantais ?
Ce n’est pas que je ne veux pas être émotionnelle, c’est juste que je me laisse aller dans certaines notes. Donc, ça se peut que les notes sortent bien ou ça se peut que ma voix craque, donc je dois vraiment juste me concentrer et éviter de pleurer. Je prends la position nécessaire pour faire la chanson. Il y a des chansons où peut être, quand je les répète toute seule dans ma chambre, je vais avoir des notes, mais quand je suis sur la scène je vais juste vraiment m’assurer de faire ça bien et de m’assurer qu’on comprenne ce que je veux dire et que l’émotion est derrière chaque mot qui sort de ma bouche.
As-tu appris des choses sur ta manière de chanter depuis que tu chantes en français?
Depuis que je chante en français, c’est juste au niveau de la prononciation que, des fois, c’est encore plus difficile à cause de mon accent anglophone, mais c’est quelque chose que j’ai vraiment travaillé. Au lieu de juste chanter des chansons, je vais regarder le texte pis je vais lire pour être sûr que la façon que je vais le dire va avoir du sens et dès que ça fait du sens, là, je le chante.
Est-ce que ça t’a donné envie de composer et chanter plus en français?
Oh oui, absolument! Il y a une chanson que j’ai composée en français et en anglais à l’académie. Je n’ai pas encore eu l’opportunité de présenter ça sur une scène, mais j’aimerais bien faire ça dans le futur. C’était déjà clair pour moi que j’aimerais faire d’autres musiques non seulement en français, mais aussi en anglais. C’est pour ça que quand je suis rentrée dans l’académie, j’ai commencé à écrire des chansons en français d’abord, mais je vais toujours avoir deux versions. Si jamais il y a une version en français qui match pas avec le beat ou la maquette, ben je vais être capable de prendre la version en anglais.
Tu es entrée dans l’univers de Mika. Est-ce que sa direction artistique t’a permis à mieux lâcher prise ?
Oui, absolument! Tu dois t’abandonner sur la scène, tu ne peux pas être en contrôle à 100% tout le temps, car là tu risques de te mettre dans une situation où l’émotion ne va pas être là, mais l’attitude va être là. Tu dois t’abandonner et c’est quelque chose que Lara aussi nous a appris. Il y a des moments où il y a des chants que tu peux pas te concentrer sur la technique parce que là on va dire t’as une très belle voix, mais on ne te comprend pas , on ressent pas ce que tu veux démontrer.
Quelle chanson a représenté ton plus grand défi vocal?
Je pense que c’était I have nothing de Whitney Houston. Cette chanson-là m’a fait vraiment peur. Quand je l’ai chanté, je me suis dit que, après, je pourrais faire n’importe quelle chanson que je veux. C’était une chanson qui était vocalement très dure, pis tu ne peux pas te cacher en arrière de ces chansons-là. Tu dois être capable de chanter vraiment les notes à haute voix . Je ne comprends pas comment Whitney était capable de faire ça, mais c’était ça qu’elle faisait et c’était ça la magie en elle, puis c’est pour qu’on l’appelle LA VOIX.
Quel a été ton numéro préféré sur scène et ton moment marquant à l’Académie?
Ah! Ça, c’est difficile à répondre. Il y a tellement de numéros qui m’ont marquée positivement, mais je dois dire que le medley de Lara avec l’OSM, ça m’a vraiment touchée. J’ai pleuré deux fois de tout mon cœur après avoir vu qu’elle nous a choisis pour chaque chanson qu’on a chantée. Je trouve que c’est merveilleux parce qu’elle aurait pu nous dire qu’elle voulait que nous trouvions ça par nous-même, mais non, Lara a vraiment pris son temps pour choisir chaque candidat pour chaque chanson.
Dans l’Académie, je devrais dire quand Andréanne A. Malette, une ancienne académicienne, est venue à l’Académie et elle nous a donné des conseils à propos de ce qu’on devrait faire ou ne pas faire à notre sortie de l’aventure. Elle nous a dit qu’on avait le droit de savoir quel artiste qu’on veut être et de comprendre mieux le genre d’équipe qu’on avait besoin. Aussi, Alexandra Stréliski, qu’on a rencontré dernièrement, nous a juste donné le conseil : Assurez-vous d’avoir les personnes qui se rendront malade pour vous, qui veulent vous protéger et qui veulent votre bien-être avant même d’être populaire. J’ai vraiment apprécié ça.
Le numéro sur les chansons pop populaires de l’heure a beaucoup fait jaser. Comment ce numéro a pris naissance et quel souvenir en retires-tu?
C’est la première fois qu’on faisait un chant avec une caméra dans une salle de bain. C’était vraiment unique! Nous, on devait faire comme si on était en chicane pour la caméra, mais on n’a jamais fait une chicane dans l’aventure, donc c’était vraiment le fun!
Comment c’était de retravailler la chanson thème pour les variétés avec des candidats en moins?
C’est sûr que la production va toujours essayer de donner des lignes et un équilibre à tout le monde, mais quand elle voit qu’on doit faire un changement très drastique, elle va faire en sorte que même les medley vont être changés de façon plus intéressante, comme quand on a fait la chanson thème en version rock. Il y avait toutes les tonalités de rock avec le drum et les guitares. Avant ça , on a aussi fait la chanson thème en opéra donc y avait tous ces aspects-là amusants malgré qu’on devait avoir plus de lignes. On est capable de faire ces lignes sur une chanson avec une nouvelle couleur.
Jacob nous a dit que tu étais celle qui écrivait constamment! Comment as-tu vécu l’expérience d’écrire et de composer des chansons avec les autres candidats pour le ep Les sessions de Waterloo?
Ha, ha ! Oui, j’écris toujours. Si j’entends un son, je vais écrire pour ce son-là. Je me rappelle qu’il y a un temps où je n’écrivais pas du tout, je n’étais pas capable d’écrire. Je crois que je suis dans une période où la création va bien, on se sent bien, on se sent motivé et c’est fluide. Donc, tu prends ce moment-là pour vraiment écrire ce que tu penses dans ton cerveau. C’était vraiment formidable, tout le monde dans l’académie a un style différent, et c’est vraiment intéressant de voir comment nous on peut travailler pour nous différencier et se mettre tous ensemble pour que ça crée au moins un chant unique, mais dans lequel tout le monde va être capable de trouver son moment dans la chanson.
Sur le disque de Star Académie, tu interprètes la chanson I miss you so de Judith Bérard. Pourquoi as-tu choisi cette chanson et comment s’est déroulé l’enregistrement?
J’ai choisi cette chanson-là parce que, premièrement, Judith a un vibrato qui est vraiment superbe et très unique. Deuxièmement, cette chanson-là a des phrases en anglais et en français, et je trouvais que ça fittait avec moi. Aussi, ce que j’ai aimé lorsqu’on a décidé d’enregistrer cette chanson-là, c’est qu’on a vu qu’on avait l’opportunité pour ajouter plus d’harmonie et des vocalises dans la chanson. Comme on voulait quand même respecter la chanson originale, le producteur qui travaillait sur la chanson a décidé de juste ajouter un beat en arrière pour moderniser la chanson.
On a appris que Star Académie va revenir à l’hiver 2022. Quels conseils donnerais-tu aux gens qui ont envie de s’inscrire ou qui hésitent?
Inscris-vous si tu penses que tu devrais t’inscrire. Fais-le. Il n’y a pas d’affaire que c’est trop tard ou trop tôt. Dès que tu en as l’occasion, fais-le. Sois prêt à travailler fort et ne pense pas qu’on ne va pas te prendre parce que ça se peut qu’on va te prendre. Dis-toi que t’as quelque chose spécial et que ne t’es pas seul. Star académie ne cherche pas des artistes qui ont forcément déjà commencé une carrière, mais plutôt des artistes qui ne savent peut-être même pas qu’ils sont des artistes. Ce qui compte, c’est le fait qu’ils ont un don et qu’ils sont capable de faire quelque chose. Par contre, il faut vraiment travailler. Si tu penses que t’as la volonté et que tu aimerais chanter, que c’est un rêve pour toi, c’est assez pour auditionner.
Quels sont tes autres projets pour la suite?
C’est sûr que je vais terminer un album que j’avais déjà commencé avant l’aventure. Après ça, j’ai une série télé que j’ai écrit et que j’aimerais aussi travailler. C’est une série en français et en anglais. J’avais déjà commencé à composer la chanson thème de ce projet-là. Je vais être capable de travailler sur ça et de présenter ça au public. Ce que je peux te dire pour l’instant, c’est que la série parle un peu de mon parcours et du parcours des personnes autour de moi, ici, au Québec. C’est une série où je veux être sûre qu’à la fin on peut donner l’espoir à tout le monde dans le sens que la vie peut te donner des affaires énormément dures, par exemple la pandémie, mais c’est ce que tu décides de faire après qui va compter.