Tire le Coyote remplit les coeurs de musique !

Émilie Clepper a ouvert le spectacle pour Tire le Coyote, vendredi soir, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Une première partie sur le thème du voyage avec les quelques pièces de son album Émilie Clepper et la grande migration. De Désert blanc à Fous de Bassan , l’autrice-compositrice et interprète nous a ému sans relâche avec son timbre de voix si particulier dont on ne se lassait pas d’écouter.

Ensuite, l’artiste tant attendu  est entré en scène après avoir laissé ses musiciens et la chorale donner le ton sur Tes bras comme une muraille. Tire le Coyote est loin d’ en être à son premier spectacle de la tournée Désherbage qu’il poursuit depuis plus d’un an à travers la province, mais il n’en reste pas moins que c’était un baptême pour l’artiste de se trouver sur les planches du Théâtre Maisonneuve. Une occasion spéciale pour nous offrir une version unique de ce spectacle!

Pour les curieux qui découvrait pour la première fois Tire le Coyote sur scène, il n’a pas perdu une seconde pour les apprivoiser avec sa simplicité et son humour, et les enivrer de son univers. Qu’il s’agenouille pour que son pianiste Vincent Gagnon puisse prendre toute la place ou qu’il se recule afin que ses guitaristes et bassiste puissent nous offrir un solo magistral, Benoit Pinette s’est montré généreux et nous a rempli le coeur de musique et d’émotions.

La poésie est un art qu’il chérit et dont il aime laisser une place de choix dans chacun de ses spectacles. À ses yeux, la poésie devrait être enseignée et on devrait y accorder davantage d’importance. C’est alors que Louise Latraverse est entrée sur la scène pour nous livrer un extrait d’ un poème qu’elle affectionne particulièrement. Une surprise qui en cachait une autre puisque, fier de sa shot, le chanteur nous a livré, en symbiose avec la pianiste Alexandra Stréliski, la pièce La légende du cheval blanc de Claude Léveillée pour le simple bonheur d’offrir ce cadeau à celle qu’il considère aujourd’hui comme une confidente.

Streliski et Le Coyote ont tous deux un univers différent, mais ont surtout une chimie et une connexion musicale extraordinaire. Ce mélange sur le Ciel est backorder , qui est sans aucun doute la plus belle chanson sur la maladie de notre ère, était un moment précieux. La chorale, qui s’est ajoutée au fur et à mesure de la chanson, ne pouvait que nous donner des frissons et faire de ce moment le plus marquant de la soirée.

Le public ne pouvait qu’être admiratif de ce qu’il vivait,  et n’a fait que répondre présent, par exemple en faisant du bruit lorsque leur artiste le chantait dans la pièce Chainsaw ou  quand il montrait une écoute attentive lorsque celui-ci voulait trouer le silence dans la superbe Comment te dire. Avec ce spectacle, Tire le Coyote est au sommet de son art et l’inscrit dans les annales des Francofolies de Montréal.

Crédits photos : Stéphanie Payez /Éklectik Média