C’est lors du weekend dernier qu’avait lieu le festival Otakuthon de Montréal. Pendant 3 jours, les membres de la communauté Otakus ainsi que d’autres adeptes de conventions se sont réunis au Palais des congrès afin de profiter de l’événement annuel. Encore une fois cette année, l’équipe d’Éklectik Média ont eu la chance de participer à la 14e édition de ce festival axé sous le thème des mangas, animés et des jeux vidéos.
Plus grand que jamais!
D’année en année, le nombre de participants au festival est sur une pente montante. Au même titre que la montée fulgurante de la popularité de la culture geek, les événements à titre rassembleur de communauté prennent tous de l’ampleur, et l’Otakuthon ne fait pas exception à la règle. Parti d’un concept de petit événement du club d’animés de l’Université Concordia, on pouvait compter plus de 25 000 participants lors de la dernière édition. On est bien loin du cap des 1000 visiteurs à ses tout débuts.
Yumi Sadamoto, une costumadière et participante assidue, n’en était pas à sa première expérience lors de cette édition. En effet, elle cumule les cartes d’accès comme un collectionneur peut accumuler les timbres. C’était donc la meilleure personne pour nous parler comment l’événement a pu évoluer au fil des années. Elle nous a expliqué que, lors de sa première participation, l’événement était encore de niveau très minuscule et non comme on peut voir aujourd’hui. L’emphase était plutôt d’un ensemble de salles de visionnement puisque les animés, à l’époque, n’étaient pas aussi facilement accessibles qu’aujourd’hui. L’événement était gratuit, mais il fallait par contre débourser une légère somme pour assister à la mascarade ainsi que pour le concert. Le changement le plus marquant reste que, lors de sa première édition, l’Otakuthon ne comptait qu’à peine une poignée de participants costumés, au point où Yumi n’en a même aucun souvenir.
Mélissane, mieux connue sous le nom Essiescosplay, en était, quant à elle, à sa troisième participation. Tout comme Yumi, elle affirme que les costumadiers sont vraiment ceux qui ce démarquent le plus dans l’évolution de l’événement. Toujours de plus en plus gros, elle mentionne également le fait que le niveau des costumes accroît d’année en année. Bien qu’elle ne soit pas une fan des mangas et animés, elle participe principalement pour l’ambiance et la joie de se retrouver entre amis et passionnés de costumades.
Qui dit expansion dit plus d’activités ainsi que plus d’invités, pour le grand bonheur des visiteurs!
Certains classiques de l’Otakuthon tels que la Zone Chibi, une grande pièce spécialement conçue pour les familles, reste indétrônables. En plus de ses nombreuses tables d’activités pour les jeunes telles que de l’origami, la création de macarons et autres bricolages divers, certains jeux vidéos étaient disponibles ainsi qu’une zone de repos et des jeux gonflables pour les petits avec un trop plein d’énergie à dépenser.
D’autres salles étaient également aménagées sous divers thèmes différents tels une pièce de gaming, une autre de jeux de tables diverses et même une salle de projection où il était possible de visionner des classiques japonais des années 70 à aujourd’hui, des classiques d’horreur ou même des présentations sur la cuisine et la nourriture typique.
Encore plus d’invités!
Bien que cet événement soit captivant pour un large public, il n’en demeure pas moins que la liste d’invités est plutôt attrayante pour un public un peu plus niché. Les fans de K-Pop et de musique asiatique en tout genre ont été servis! La venue de MIYAVI fit principalement une très grande vague sur les réseaux sociaux. Certains fans qui attendaient ce moment depuis plusieurs années, en plus d’assister au concert de celui-ci dans les locaux du Palais des Congrès, on pu réaliser leur rêve de rencontrer celui-ci en personne après le concert.
De plus, d’autres concerts étaient également au menu tels que T.M. Révolution, FAKY ainsi qu’un grand concert de l’Orchestre des Jeux Vidéos afin de plaire à tous les goûts. Bien entendu, certains de ces concerts moyennaient des frais supplémentaires alors que d’autres étaient compris dans l’obtention de la passe 3 jours. Il était du ressort des visiteurs de s’informer sur les détails de ceux-ci.
La costumade, plus qu’une passion!
En plus des nombreuses activités, la costumade reste un des plus gros point des événements de ce genre. Cette année, il était évident que cette passion avait conquis un encore plus grand nombre d’adeptes. On peut officiellement se prononcer sur un taux de participations costumés record pour la 14e édition, et ce sans compter les costumadiers invités. Les costumes de plus en plus grandioses sont une des choses qui attire le plus de gens, mais aussi ce qu’on appelle des touristes de conventions, ces gens qui n’assistent pas à l’événement mais tournent autour de celui-ci, appareil photo en main afin de prendre des clichés des plus belles créations.
Il y a aussi le concours de costume, plus communément appelé Mascarade, qui attire énormément les costumadiers. En plus d’être un classique en ce qui a trait aux conventions, les Mascarades poussent les adeptes de cette passion à redoubler d’efforts sur la création de leur costume ainsi que sur les détails de celui-ci en vue de se faire juger et de potentiellement gagner un prix. En constante évolution, l’organisation de l’Otakuthon a suivi la nouvelle tendance des inscriptions préalables en ligne et des rendez-vous avec les juges afin d’éviter aux costumadiers les longues heures d’attente qui les empêchaient jadis de profiter pleinement de l’événement. Ce concept fut grandement apprécié de tous les participants d’ailleurs.
En plus de l’annuelle mascarade, un deuxième concours pour les costumadiers se tenait lors de l’événement. Il s’agit du World Cosplay Summit (WCS), un concours déterminant l’équipe canadienne choisie pour représenter le pays lors du festival japonais à Nagoya au Japon portant le même nom.
Que ce soit pour une des compétitions ou pour le simple plaisir de représenter son personnage favori, certains mettent le paquet sur leur costume. Que ce soit en terme de temps ou d’argent, cette passion peut demander énormément de planification, tel que ce fut le cas pour Jonathan LeGuédard et son père lors de cette édition. Bien qu’il s’agissait la première édition où Jonathan construisait un costume spécifiquement pour l’événement, il évalue avoir dépensé plus de 1 000$ en matériaux et passé plus de 10 mois à travailler sur celui-ci dans le but de faire plaisir à son père.
En conclusion, on peut humblement dire que l’édition 2019 fut un encore plus grand succès que l’année précédente, et ce malgré le fait que l’événement eu maladroitement lieu en même temps que le défilé de la fierté LGBTQ+. Nous attendons maintenant avec impatience de constater les encore plus grands changements pour sa 15e édition qui aura lieu l’an prochain!
© Photo couverture : Rickshiro Photos