Vous pensez que ce sont les 32 degrés-celsius augmantant le mercure au thermomètre qui réchauffaient Montréal, hier soir? Eh bien vous avez absolument raison! Mais la scène Bell des FrancoFolies de Montréal était néanmoins bel et bien enflammée, en début de soirée, quand le groupe Hip-Hop Dubmatique s’est amené sur scène au rythme entraînant de La vibe, titre populaire figurant sur leur dernier album, Trait d’union, paru en 2009. Alors que le groupe perfomait par la suite alternativement Ladies Night et Cold World, pièces se retrouvant également sur leur plus récent opus, c’est dans une effervescence palpable que tous les indéniables fans de la formation chantaient les paroles à tue-tête et attendaient avec exaltation la prochaine chanson.
© Serge Cloutier/FrancoFolies 2017
Ces trois morceaux plus tard, la formation manifestait le besoin de revisiter le passé et nous offrait un véritable voyage dans le temps en nous livrant des tubes de leurs deux premiers albums La force de comprendre (1997) et Dubmatique (1998)! « Incroyable! Même après 20 ans, Montréal, vous êtes encore là! », s’est enthousiasmé Jérôme-Philippe Bélinga (Disoul), appuyé par son partenaire de scène Ousmane Traoré (OTMC) qui soutenait de tout cœur cette affirmation, tout juste après avoir performer Babylone. « Il y a 21 ans, alors que personne ne nous connaissait, les FrancoFolies est le premier festival qui nous a donné notre chance… et 21 ans plus tard, vous qui êtes là, êtes les personnes qui nous ont donné notre chance. », a-t-il poursuivi pour introduire, le poing levé, Jamais cessé d’y croire, l’un des hits se retrouvant sur La force de comprendre. Faut-il mentionner que ce dernier album, d’ailleurs, s’est vendu à plus de 125 000 exemplaires et leur a permis de gagner l’Album de l’année (dans la catégorie Rock Alternatif, puisque la catégorie Hip-Hop n’existait pas à l’époque!) à l’ADISQ?
© Serge Cloutier/FrancoFolies 2017
Disoul, OTMC et DJ Choice ont subséquemment enchaîné leurs succès Un été à Montréal, La force de comprendre, La vie est si fragile en habitant foncièrement les planches et en suscitant à maintes reprises l’attention du public qui dévorait le show à pleines dents. Pour terminer, Soul Pleureur que nous espérions tous ardemment nous a vibré le tympan. Assoiffée de hip-hop et empreinte de nostalgie, l’assistance monstre en aurait pris davantage, parce qu’une heure n’était pas assez!