Le 25 janvier dernier était présenté par l’Opéra de Montréal, à la Salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts, la première canadienne de l’opéra de George Benjamin sur un livret de Martin Crimp intitulé Written on Skin, un opéra qui me restera gravé dans la tête et dans le cœur.
Cette production met en vedette la soprano Magali Simard-Galdès (Agnès), le baryton-basse Daniel Okulitch (le protecteur), le contre-ténor Luigi Schifano (Ange 1 – le garçon), la mezzo-soprano Florence Bourget (Ange 2 – Marie), et le ténor Jean-Michel Richer (Ange 3- John) et Rizumu Sugishita qui maîtrise à merveille l’harmonica de verre, , le tout chapeauté par l’Orchestre Symphonique de Montréal habilement dirigé par Nicole Paiement. Written on skin est basé sur la légende du cœur mangé. Contrairement à ce que l’on peut croire, il ne s’agit pas essentiellement d’une métaphore sur une relation amoureuse mais également d’un récit de vengeance familiale.
Comme beaucoup d’opéras, nous avons évidemment droit ici à un triangle amoureux et qui, également comme la majorité, connaît une fin dramatique. Ceci dit, Alain Gauthier offre une splendide mise en scène. En plus de faire briller leur grandiose spectre vocal magnifiquement mis en valeur par la musique de George Benjamin, les chanteurs ont également pu prouver qu’ils savaient superbement incarner des personnages. Ils ont pu évoluer dans des décors conçus par Olivier Landreville et être habillés par Philippe Dubuc.
Quant à l’opéra lui-même, c’en est un contemporain d’une durée de 94 minutes créé en 2012 lors du Festival international d’Art lyrique d’Aix-en-Provence. Dès les premières mesures de l’ouverture, on reconnaît la dissonance propre à la musique contemporaine qu’on aime tant.
Written on skin est à l’affiche les 28 et 30 janvier à 19h30 ainsi que le 2 février à 14h00. Si vous voulez assister à une de ces représentations, vous pouvez encore vous procurer des billets en cliquant ici.
Crédits Photos : Yves Renaud