Ce n’est plus un secret, Netflix est une source inépuisable de séries et de films en tout genre. Cette semaine, deux séries parmi l’immense liste ont vivement capté mon attention. Ces nouveautés de l’empire du streaming méritent notre attention toute entière. Bon visionnage !
The Umbrella Academy
La série américaine The Umbrella Academy est issue d’une bande-dessinée créée par Gerard Way (oui oui, le chanteur de My Chemical Romance) et dessinée par Gabriel Bá. Si vous adorez les super-héros et le drame, c’est probablement la série qu’il vous faut. Ici, on est loin de Marvel et de DC. Steve Blackman (Altered Carbon, Fargo) s’est attaqué a une histoire assez complexe, mais au potentiel énorme. Rien que pour avoir tenté d’adapter cette bande-dessinée à l’écran, ça prend du cran ! Par contre, il est clair que l’univers de la bande-dessinée s’adapte très mal si on n’a pas des millions à investir comme dans le cas de superproductions. Même si la série est à l’antipode des comics visuellement parlant, c’est-à-dire moins outter space, Blackman aura réussi à rendre l’histoire très accessible à un large public. On y retrouve une riche distribution d’acteurs dont la magnifique Ellen Page (Juno, Inception), Tom Hopper (Games Of Throne, Merlin) et Robert Sheehan (Misfits, The Mortal Instruments) ainsi que Colm Feore (Bon Cop, Bad Cop). Les acteurs réussissent à apporter de riches nuances à des personnages très caricaturaux.
Pour faire court, 43 bébés naissent en même temps dans des circonstances mystérieuses. Toutes ces femmes accouchent soudainement alors qu’elles n’étaient même pas enceintes. Plusieurs de ces bébés furent abandonnés. C’est là que l’excentrique Sir Reginald Hargreeves décident d’adopter sept de ces enfants, aux pouvoirs extraordinaires, et les élève dans son manoir dans le but d’en faire des héros. Avec le temps, la famille se déchirent en raison de conflits et prennent des chemins différents. Ce n’est qu’à la mort récente de leur père qu’ils se réunissent et que des secrets éclatent au grand jour. L’annonce imminente d’une catastrophe à l’échelle planétaire va-t-elle réunir la famille à nouveau?
Visuellement agréable à regarder, je ne peux passer à côté de la ressemblance frappante de l’environnement à la Pushing Daisies (de Jim Dale) ou bien à la version de Brad Silberling de Lemony Snicket’s A Series of Unfortunate Events. Au niveau du scénario, il est intéressant de découvrir, avec parcimonie, les secrets ainsi que les relations conflictuelles entre les protagonistes, à travers une mission périlleuse. Les carapaces se fissurent et on y découvre leur fragilité en raison d’une enfance difficile et rude. La série recèle de secrets et nous captive par son environnement très théâtral. Une saison deux est prévue pour notre grand bonheur, car on s’attache bien vite, très vite !
Russian Doll
Cette série américaine signée Natasha Lyonne, Leslye Headland et Amy Poehler nous prouve que la formule « le jour de la marmotte » fonctionne encore merveilleusement bien. Même si le concept ne nous est pas inconnu, il est agréable de voir comment Russian Doll a réussi à apporter une singularité rafraîchissante, et que dire du jeu parfait de Natasha Lyonne (Orange Is The New Black) jouant le rôle principal de la série. Nous sommes donc plongés dans un univers sur l’acide et complètement déjanté, mais le temps, aussi relatif qu’il peut être, semble vouloir mettre son grain de sel dans tout ce bazar.
L’histoire suit l’aventure incroyablement glauque de Nadia Vulvokov, une fêtarde de 36 ans habituée de consommer des drogues dures. Alors qu’elle célèbre son anniversaire ce soir-là, elle se fait violemment happer par une voiture. Curieusement, elle se retrouve à nouveau dans la salle de bain où elle était quelques heures auparavant. Au départ, elle croit vivre une espèce de prémonition, mais lorsqu’elle meurt une nouvelle fois, elle comprend qu’elle est prise dans une spirale infernale. Ce qui la force à considérer certains choix de vie. Lorsqu’elle tente de comprendre ce qui lui arrive, elle sera amenée à croiser la vie d’une autre personne (Charlie Barnett) qui semble être liée à elle. Ensemble, ils feront tout en leur pouvoir pour régler cette situation avant qu’il ne soit trop tard.
Il est certain qu’au début, on ne sait pas où les réalisateurs veulent nous entraîner. À travers le personnage très peu charmante, on en vient à se demander si on s’attachera à cette fêtarde sans filtre et égoïste. Dans une ronde plus qu’étouffante, on nous fait ressentir l’angoisse de devoir recommencer la même soirée encore et encore. À chaque épisode, on remarque de petits changements intrigants au niveau du décor qui attisent notre curiosité quant à la compréhension et à l’avancement de l’histoire. Un procédé narratif qui nous enfonce de plus en plus dans un climat terrorisant. Russian Doll vaut la peine d’être écoutée jusqu’au bout, pour son scénario bien fignolé, dans une finale épatante et séduisante. Vous serez conquis !