L’auteur-compositeur-interprète nous avait déjà séduit avec son tout premier EP homonyme lancé au printemps dernier avec lequel il a traversé les routes du Québec. Le 7 novembre dernier, c’est dans un Verre Bouteille plein à craquer que Matiu nous a dévoilé son tout nouvel album Petikat (qui veut dire lentement) et dont on a pu découvrir cette semaine le vidéoclip du premier extrait, Jean-Guy.
L’artiste s’est montré drôle et généreux tout au long de ce lancement-spectacle intimiste en nous racontant des anecdotes, mais il s’est montré également très touchant avec la pièce Terre Sauvage qui figure également sur son EP. Cette chanson, écrite à la suite de la mort de son grand-père et de ce moment où l’on se rend compte de l’importance que la personne avait, se veut aussi réaliste que bouleversante.
Bien qu’il soit le parolier et le compositeur de la totalité de l’album, il y a tout de même une exception quant à la chanson Tshissenitamanakue qu’il a coécrite avec sa complice Joëlle Saint-Pierre. Ensemble, ils apportent un mélange de franco-innu sur un texte qui parle de la dépendance et des répercussions qu’elle peut avoir sur nous mais sur les autres aussi.
Sans artifice et avec parfois une bière à la main, il a enchaîné les chansons en nous offrant l’entièreté de cet opus où il se raconte de plus en plus à travers elles, des chansons qui parlent de lui et de son parcours. Matiu nous a fait passer une soirée aux couleurs de son univers folk bipolaire comme il aime le nommer, mais il nous a fait surtout voyager à travers les cultures et les langues. Que ce soit en innu, en français ou même en anglais, il nous charme en restant fidèle à lui-même.
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média