Jeudi soir, à la Maison Symphonique de la Place des Arts, était présenté un spectacle avec l’Orchestre Métropolitain dirigé par le chef Alexander Shelley, directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts d’Ottawa.
Monsieur Shelley est né à Londres en 1979 et a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il a succédé à Pinchas Zukerman à la direction de l’Orchestre du Centre national des Arts d’Ottawa en 2015. Il est décrit comme »un communicateur né sur le podium comme dans la vie »(Daily Telegraph)-et avec raison-. On le ressent dans sa façon de diriger »son équipe » Ce nouveau directeur d’orchestre allie le talent et une belle personnalité…quelle belle surprise qui nous a été offerte hier soir!
David Dias da Silva, clarinettiste, était le soliste invité. Ce dernier est né à Montréal dans une famille d’origine portugaise, avant de retourner dans son pays natal, où il a débuté son éducation musicale. Il détient une maîtrise de musique en interprétation ainsi qu’un diplôme de soliste délivré par l’Académie de musique de Bâle, en Suisse, où il s’est perfectionné sous la supervision de François Benda. Il est membre de l’Orchestre de chambre portugaise à Lisbonne et il est depuis peu clarinette associé de l’Orchestre philharmonique de Malaisie. Il s’est également produit à plusieurs reprises en tant que soliste avec plusieurs orchestres symphoniques, dont l’Orchestre Métropolitain, hier soir.
Au programme, l’ouverture et scherzo de Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, Roméo et Juliette de Tchaïkovski, Peacock Tales de Hillborg pour se terminer avecMacbeth de R. Strauss. En voyant cette carte, nous nous serions crus conviés au théâtre, mais non , une belle soirée musicale en compagnie de Shakespeare nous attendait.
La première pièce qu’il nous a été donné d’entendre, l’ouverture pour Le Songe d’une nuit d’été (op 2) de Shakespeare, a été composée par Mendelssohn alors qu’il n’était âgé que de 17 ans et , malgré son titre, elle nous a tenus bien en éveil. Une musique grandiose! Par la suite, nous avons pu écouter Le Songe d’une nuit d’été musique de scène (op 1) I. Scherzo, composée quinze ans plus tard, à la demande de Frédéric-Guillaume IV de Prusse qui lui avait commandé une musique de scène.
Après Mendelssohn, ce fut au tour de Tchaïkovski de nous régaler avec Roméo et Juliette, ouverture-fantaisie d’après Shakespeare. Si fantaisie veut dire versatilité, nous avons été servis à souhait de par la légèreté et le côté parfois dramatique de cet opus. Quelle belle interprétation!
Une petite pause et voici que Per Anders Hillborg, né en 1954, se fait valoir, avec la complicité de David Dias Da Silva, sur la prestation de Concerto pour clarinette (Peacock Tales), Millenium version, une pièce fascinante et spectaculaire requérant un gros orchestre symphonique et exigeant du soliste un talent de mime et de danseur qu’a su mettre en valeur Monsieur Da Silva, un vrai performeur.
Ce concert n’aurait pas été complet sans un petit quelque chose sur Macbeth , et c’est avec le poème symphonique (op. 23) de R. Strauss que l’OM a choisi de clore cette belle soirée. En effet, un poème tout en douceur, comme a toujours su si bien le faire Richard Strauss , et qui prolongeait si bien cette soirée de songes shakespeariens.
Le spectacle est également à l’affiche à Saint-Léonard soir le 8 décembre 2018. Des billets sont encore disponibles ici .
Quant à la prochaine présence de l’Orchestre Métropolitain à la Maison Symphonique, elle aura lieu le 21 décembre 2018 sous le thème »En toute complicité » et, pour l’occasion, on aura droit à un beau cadeau de Noël car notre Maestro Yanick Nézet-Séguin sera à la Barre de l’OM avec la pianiste Hélène Grimaud comme soliste invitée. Ils nous feront entendre le Concerto pour piano de Robert Shumann et la Symponie No 9 de Mahler.
Crédits Photos : Orchestre Métropolitain
Wowwww très bel article!!!
Tu as une belle plume Diane quand t’écris sa donne le goût d’y être à chaque fois 🙂