Marilou

Marilou : dans l’intimité de ses chansons

L’autrice-compositrice et interprète Marilou faisait son grand retour aux Francos de Montréal, vendredi dernier, dans l’intime Cinquième Salle de la Place des Arts. Grâce à un décor épuré où étaient éparpillées bougies et lampes tamisées, on avait la sensation immédiate d’être dans le salon de l’artiste. Remplie d’émotions et de fébrilité, Marilou s’est installée derrière son piano pour nous faire découvrir les pièces de son plus récent album intitulé Traits d’union.

Pendant dix ans, Marilou s’est éloignée drastiquement de la musique, puisqu’en plus de ne plus en produire, elle n’en écoutait plus non plus. Jusqu’au jour où, timidement, la création et l’envie de chanter ont pris le dessus, la poussant finalement à sortir un nouvel opus et faire quelques spectacles.

Crédit photo : Productions Novak

Sur scène, à l’intérieur d’une sonorité folk, la chanteuse a alterné le piano et la guitare pour nous offrir les pièces de son dernier projet, en y incluant les anecdotes qui se cachent derrière certaines d’entre elles. Par exemple, Marilou a expliqué que la pièce La Protagoniste fait référence aux réseaux sociaux et au temps qu’on perd à regarder la vie des autres au lieu de profiter de la nôtre.

À la fois drôle et touchante, la chanteuse nous a également partagé ses questionnements sur l’âme et l’égo et comment elle a fini par les imager avec le temps. Ironiquement, la partie la plus drôle du spectacle était les confidences que l’artiste nous a fait sur la place que prenait la dépendante affective en elle dans ses relations. En plus de lui avoir écrit une chanson (À la même adresse), elle lui a aussi donné le nom de Stacy, ce qui a provoqué l’hilarité dans la salle.

Crédit photo : Productions Novak

Avec ses acolytes musiciens Gaëlle, Marie, Pat et Oli, Marilou voulait créer un bloc intime dans ce spectacle qui l’était déjà ardemment. Ils se sont donc réunis au centre de la scène pour une parenthèse digne d’un feu de camp où ils ont entre autres interprété la populaire Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai de Francis Cabrel.

Bref, ce spectacle rempli de douceur, de transparence et d’humour est passé à la vitesse de l’éclair, procurant le plaisir partagé de se retrouver sans trait d’union.