Mardi, le 30 juillet 2024, nous avons eu le plaisir d’assister à la Première de Les Misérables, la comédie musicale, version anglophone américaine, adaptation du roman original de Victor Hugo par Claude-Michel Schönerg (musique) et Alain Boublil avec Jean-Marc Natel (paroles originales en français), et Herbert Kretzmer (paroles en anglais), à la Salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts.
Cette super production présentée par Cameron Mackintosh mettait notamment en vedette Nick Cartell dans le rôle de Jean Valjean, alors que le Javert était incarné par Preston Truman Boyd, Haley Dortch était Fantine (la mère de Cosette). Ce dernier rôle était tenu par Ava Buesing lorsqu’elle était petite, et que Delaney Guyer personnifiait Cosette jeune adulte. Léo Caravano et Milo Maharlika interprétaient avec brio Petit Gervais et Gavroche. Jake David Smith portait quant à lui le chapeau de Marius.
Les orchestrations originales sont signées John Cameron alors que Stephen Metcalfe, Christophe Jahnke et Stephen Brooker ont signé les nouvelles orchestrations. La mise en scène, des plus fabuleuses, a été imaginée par Laurence Connor et James Powell. Quant à la direction musicale, également magnifique, elle a été confiée à Geoffrey Garratt. Les projections sont exécutées par Finn Ross et Fifty-Nine Productions. Nous devons à Mick Potter le montage des effets sonores. Paule Constable a signé les éclairages, alors que les costumes originaux ont été conçus par Andréane Neofitou et que les costumes additionnels sont dus au talent de Christine Rowland et Paul Wills.
Les décors, tous mobiles sont très significatifs des scènes durant lesquelles ils sont utilisés. Ils ont été conçus par Matt Kinley ainsi que les images qui les accompagnent parfois. De par leur conception, les changements sont à peine perceptibles et se manifestent sans aucune coupure du spectacle, même si quelques fois il s’agit d’un changement drastique en à peine une seconde. Nous tenons à souligner la performance des p’tits mousses. Leur voix, leur jeux apportent beaucoup de chaleur et de diversion dans ce spectacle comportant parfois des tableaux difficiles à vivre.
Une salle pleine attendait avec impatience le début de cette saga et les réactions ne se sont pas faites attendre, car dès le début, les voix des interprètes avaient le pouvoir de venir nous chercher, particulièrement Jean Valjean et Javert, des voix magnifiques, qui ont été applaudies à plusieurs reprises. Chaque interprète choisi avait la voix et la stature qui va avec le personnage, à croire que le rôle avait été créé pour eux.
L’histoire se passe au début du 19ième siècle. On sent très bien que Valjean qui vient d’être libéré de prison, est au fond devenu une meilleure personne, mais son passé de prisonnier le rattrape et l’empêche de le prouver. Il réalise aussi qu’à cause de ce même passé, on abuse de lui en ne lui payant pas le salaire mérité lorsqu’il trouve un travail. De plus, il est souvent refusé dans les auberges, ce qui ne l’aide pas du tout. Par contre, les différentes scènes entre Valjean et l’Évêque de Digne sont des plus touchantes, en particulier, après le vol de l’argenterie à l’Évêché. C’est lui qui vient aider, sous le personnage du Maire, Fantine qui étant mourante, lui demande de s’occuper de sa fille Cosette. Ce qu’il réussit à faire après s’être évadé une autre fois des griffes de Javert. Après quelques années, Cosette fait la connaissance de Marius de qui elle tombe amoureuse.
Il n’y a pas seulement des moments touchants, il y a aussi des scènes vraiment comiques, qui sont pour la plupart provoquées par la présence de l’aubergiste et de son épouse, qui trouvent toujours un moyen d’alléger les situations ou encore mieux, de provoquer ces allègements. Par contre, le dialogue de Cosette avec Valjean dans le jardin est un autre des tableaux les plus émouvants.
Au début de la deuxième partie, on se retrouve durant les préparatifs d’une révolution, nous faisant profiter des talents de l’éclairagiste et du technicien du son. Un tableau inoubliable de par ce que nous y voyons et entendons autant au point de vue technique que musical, à faire frissonner. Cosette et Marius, toujours aussi amoureux, finissent par s’épouser au cours d’une cérémonie organisée par l’aubergiste et son adorable épouse, une autre occasion qui est fournie à l’assistance de manifester ses fous rires, mais aussi pour démontrer son attachement à Cosette et Valjean lors de l’accolade finale.
Un magnifique spectacle, haut en rebondissements, un délice pour les yeux et sûrement encore plus pour les oreilles. Les Misérables demeurent à l’affiche jusqu’au 4 août. Vous pouvez vous procurer des billets ICI