L’autrice-compositrice et interprète Andréanne A. Malette sera en spectacle à l’International de montgolfières le 18 août prochain. Un festival qu’elle connaît très bien puisque plusieurs membres de son équipe viennent de Saint-Jean-sur-Richelieu et sont des habitués du festival.
«On dirait que je suis la seule qui n’est pas du coin, mais à cause du band, on essaie d’y aller chaque année. On est allée voir les Cowboys l’année passée d’ailleurs, c’était une grosse soirée. Je trouve que c’est un magnifique festival, qui est parfait aussi bien pour les plus vieux que pour les plus jeunes avec les montgolfières dans le ciel. J’espère qu’il va durer longtemps.»
Habituellement, le processus créatif d’Andréanne A. Malette changeait beaucoup entre les spectacles en festival et ceux en salle, car elle devait souvent faire des pièces qui bougeaient plus.
Pour l’International de montgolfières, l’artiste compte se présenter telle qu’elle est. « Je pense que le public des Montgolfières est très à l’écoute donc je vais pouvoir faire les chansons de mon dernier album. Ça va être proche de ce qu’on fait en salle, mais plus énergique et avec plus de grandeur.»
En voyant des artistes comme Alexandra Stréliski sur Les Plaines d’Abraham ou encore Cœur de Pirate aux Francos qui ont fait des spectacles instrumentaux devant des milliers de personnes, Andréanne A. Malette a eu envie de faire la paix avec son folk pop et d’offrir un spectacle dans lequel elle rassemblera les pièces que le public aime, mais également celles qu’elle a envie de présenter.
La chanson Les jardins dérangés, titre de son dernier album, en est d’ailleurs l’exemple parfait, puisqu’il s’agit d’une pièce qu’elle tient absolument à offrir seule au piano. « Parfois, on dirait que j’essayais d’être une rock star et aller chercher des tounes qui bougent, mais au final, je fais du folk. J’ai réalisé que le public s’adapte énormément à la personne qui est sur la scène.»
Le bonheur en chanson
En avril dernier, Andréanne A. Malette a dévoilé son opus Les Jardins dérangés. Un album dont elle est très fière et qui lui donne l’impression d’être sur son X.
«Le public est au rendez-vous, c’est presque complet dans toutes les salles où on va. C’est la première fois que ça m’arrive. Il y a vraiment un bel engouement pour cet album-là, ça me fait vraiment plaisir.»
Ce dernier opus a permis à Andréanne A. Malette d’écrire sur le bonheur, un processus qui peut sembler difficile pour les artistes, mais qui, en réalité, est plus profond que ça.
« En fait, ce n’est pas difficile d’écrire sur le bonheur, ce qui est difficile, c’est de ne pas sonner quétaine. Le champ lexical du bonheur, on dirait qu’il n’est pas associé à quelque chose de facile, donc il faut trouver la bonne façon et les bonnes images pour parler de bien-être. J’ai adoré ça! Ça a été un bon défi.»
Un puits de lumière
Cet album a été conçu à la fois dans la lumière qui émanait de sa maison en campagne mais aussi dans un deadline bien précis. En effet, l’artiste s’est donné le défi de donner une date de lancement à son public en ayant seulement quatre chansons en banque. Un processus qui change tout.
« Je travaille très bien sous pression. Je suis une grande procrastineuse , donc c’est l’histoire de ma vie de me mettre des deadlines comme ça pour arriver à avancer. Ça m’a aussi permis de pas trop me questionner et d’être plus dans l’action parce que, nous les artistes, on pourrait retravailler nos chansons pendant dix ans et encore être insatisfaits. Le fait d’avoir une date butoir permet de lâcher prise.»
Au-delà du temps imparti, cet opus est le fruit de gros changements dans la vie de l’artiste. Entre une séparation, l’achat d’une première maison dans la forêt et sa victoire à l’émission Sortez-moi d’ici, Andréanne, qui s’est toujours empêché de briller par peur de déranger, s’est rendue compte qu’elle avait elle aussi le droit de gagner.
« Il y a eu cette espèce de mouvement d’arrêter de m’excuser d’être. C’est parti avec Feu de camp, c’était la première fois que je produisais quelque chose d’aussi gros où je me suis permise d’être animatrice alors que je n’avais jamais fait ça. Je pense que je suis une fille d’instinct, et que je le suis de plus en plus. Chaque fois, ça me pousse à me dépasser et à aller dans une zone que je ne savais pas que j’étais capable d’aller.»
On rappelle qu’Andréanne A. Malette sera sur la scène principale de l’International de montgolfières juste avant le spectacle de son ami Ludovick Bourgeois. Un spectacle qui, selon l’artiste, promet d’être lumineux. En attendant, l’album Les jardins dérangés est disponible sur les plateformes de téléchargement et en magasin.