Et c'est pas fini

Et c’est pas fini : une parfaite communion avec le public johanais

Lundi soir pour la troisième et dernière fois, le spectacle Et c’est pas fini rassemblait les 14 académiciens de la première mouture de l’émission Star Académie. Les festivaliers de l’Internationale de montgolfières mourraient d’impatience de retrouver Wilfred LeBouthillier, Marie-Élaine Thibert, Marie-Mai, Annie Villeneuve, François Babin, Jean-François Bastien, Martin Rouette, Maritza Bossé-Pelchat, Suzie Villeneuve, Émily Bégin, Dave Bourgeois, Élyse Robineault, Stéphane Mercier et Pascal Nguyen Deschênes.

Plonger dans la nostalgie

Dès les premières notes, la foule accueillait les académiciens sur scène comme si c’était la toute première fois qu’ils entendait la célèbre Et c’est pas fini. Frissons garantis pour les artistes et le public qui ne faisait qu’uns. Le spectacle était un beau mélange des moments marquants de l’émission de 2003 et des parcours respectifs des académiciens qui se sont bâtis une carrière après leur passage à Star Académie. On pense entre autres à Annie Villeneuve qui a interprété Tomber à l’eau et Marie Mai qui a puisé dans ses hits avec C’est moi et Sans cri ni haine.

La future prof de danse et de sport Émily Bégin a fait fureur en comblant tout l’espace de la scène avec des chorégraphie et les chansons Laissez-moi danser et Danser danser. De son côté, l’initiatrice de ce beau projet, Suzie Villeneuve, a jeté la foule a terre avec son interprétation de Je te serai fidèle.

Avoir les 14 académiciens sur scène, c’est une belle opportunité pour créer des nouveaux duos. Marie-Mai et Marie-Élaine Thibert qui n’avait jamais eu l’occasion de chanter ensemble dans l’émission ont choisie d’interpréter la pièce The Best alors que Dave Bourgeois et Suzie Villeneuve ont rendu hommage aux Cowboys Fringants avec la pièce Sur mon épaule.

Matt Duff, le sauveur

Le grand gagnant de Star Académie 2003, Wilfred LeBouthiller a manqué à l’appel en début du spectacle. En effet, l’artiste a dû faire face à une mésaventure qui l’a empêché de prendre son avion de Moncton à Montréal. Toute l’équipe du festival s’est mobilisée pour trouver un pilote qui permettrait à Wilfred de rejoindre la troupe sur scène. Par chance, une âme charitable lui a permis de voler jusqu’à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Cependant, malgré le remaniement du spectacle et la volonté des académiciens de combler son absence, la foule était impatiente de retrouver son grand gagnant. Pour laisser le temps à Wilfred de rejoindre la scène, il fallait étirer le plus possible le spectacle et qui d’autres que Matt Duff pour combler un trou béant dans le temps.

Le fier porte-parole du festival a donc endossé la cape de super-héros pour faire patienter au maximum la foule avec transparence, humour et spontanéité. Ses anecdotes et son improvisation légendaire l’ont conduit à devoir chanter La Ballade de Jean Batailleur avec la foule. Les académiciens l’ont même rejoint et ont officiellement offert l’étiquette de 15 -ème académiciens à l’humoriste. Matt Duff a poursuivi son tour d’impro en chantant en symbiose avec la foule Et c’est pas fini et en jouant avec l’énergie des musiciens. Tout de ce moment était drôle et complètement épique.

Wilfred LeBouthiller est arrivé

C’est finalement sous les coups de 23h06 que Wilfred LeBouthiller apparait sur la scène, juste à temps pour interpréter avec son amie de toujours, Marie-Élaine Thibert, Si demain (Turn Around). De quoi combler la foule qui n’a cessé de crier sa joie de le voir enfin. L’émotion était à son comble quand Wilfred a reçu sa guitare autour du cou et qu’il s’est mis à chanter avec la foule en délire sa version de La ballade de Jean Batailleur. Guitare dans les airs et regard fixé sur l’immensité de la foule, on pouvait ressentir le soulagement de l’artiste d’être enfin arrivé pour vivre ce moment tant attendu.

S’en est suivie les chansons de groupe Place des grands hommes, Au bout de mes rêves et un tout dernier tour de chant sur Et c’est pas fini. Une soirée mémorable qui porte bien son nom, car avec Star académie, c’est pas fini tant que c’est pas fini.