Éric Dupond-Moretti a présenté « J’ai dit oui» à la PDA

Le 14 octobre dernier, l’ancien ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti, était de passage à Montréal pour présenter son spectacle J’ai dit oui au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Un spectacle dans lequel il partage son expérience en tant que ministre. 

Sur la scène, nous pouvions découvrir un léger décor, un pupitre signé République française avec l’indication 14 octobre 2025 – Théâtre Maisonneuve, un fauteuil, une petite table et un écran servant de fond.  Sous un tonnerre d’applaudissements, Éric Dupond-Moretti a fait son entrée sur scène et a ôté le pupitre, tout comme il a ôté sa toge d’avocat pour devenir en garde des Sceaux en 2020.

Éric Dupond-Moretti

De jamais à « J’ai dit oui ». 

Il y a plusieurs années de cela, Éric Dupont-Moretti s’est fait demander s’il ferait de la politique un jour. Sa réponse fut imméditate : « Jamais!». Pourtant, il a finalement dit oui au Président Emmanuel Macron en 2020. Un changement d’avis et de vie que l’ancien ministre nous partage dans ce spectacle de près de 2h où se joignent histoires, confidences et humour.

C’est avec panache, transparence et cette voix porteuse qui capte l’attention que Maître Dupond-Moretti est entré dans le vif du sujet de ses quatre dernières années à la tête du ministère de la Place Vendôme à Paris. Bien qu’il soit difficile d’être totalement transparent en politique et il ne s’en cache pas, la sienne nous garde des plus captifs. L’acharnement médiatique, les mesquineries de certains magistrats, de fausses accusations et l’impact des réseaux sociaux font entre autres parties des sujets abordés. 

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Vérité et liberté

Éric Dupond-Moretti profite de cette tribune pour régler quelques comptes en revenant sur quelques faits qui ont fait la une des journaux et des réseaux sociaux, notamment le bras d’honneur à l’Assemblée nationale, mais aussi la parodie d’Ugo Bernalicis de la chanson Parle-moi , interprétée par la meilleure chanteuse de la francophonie selon les dires du garde des Sceaux. 

Il ne faut pas non plus oublier cette fameuse perquisition du ministère de la Justice complètement loufoque qui a eu lieu en 2021 à la suite d’une accusation soupçonnant Éric Dupond -Moretti d’avoir réglé des comptes avec certains magistrats en se servant de ses fonctions ministérielles. Racontée avec beaucoup de sincérité et d’autodérision, cette anecdote est probablement la plus drôle du spectacle. 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la liberté n’existe quasiment pas quand on devient ministre. L’ancien garde des Sceaux appelle d’ailleurs ça une liberté surveillée. Après quatre ans à avoir endossé ce rôle important et affronter toutes les tempêtes qui viennent avec, Éric Dupond-Moretti n’a aucun regret, mais reste très heureux d’avoir retrouvé sa liberté. C’est d’ailleurs sur cette magnifique chanson de Serge Reggiani et interprétée par Isabelle Boulay que s’est terminé le spectacle.

L’ancien ministre de la Justice sera de retour au Québec en 2026, soit le 12 mai au Théâtre Capitole de la Ville de Québec, le 13 mai au Casino de Lac-Leamy de Gatineau et le 14 mai au Théâtre Outremont de Montréal.