Vendredi dernier, l’auteur-compositeur et interprète Alain Souchon était de passage à Montréal pour présenter un spectacle dans le cadre des Francos de Montréal. Une visite rare que les festivaliers et amoureux de la chanson française ont su savourer pleinement.
En effet, dès son entrée sur scène le public de la salle Wilfrid-Pelletier s’est empressement levé pour l’accueillir chaleureusement. Un enthousiasme et bonheur partagé par l’artiste heureux d’être à Montréal et dont les sautillements sur la scène ont su exprimer toute son excitation.
Une mise en scène réfléchi
Sur scène, Alain Souchon était accompagné de ses feux fils, Ours et Pierre Souchon. Un trio parfait pour partager ce beau voyage musical. Les trois artistes ont jonglé entre anecdotes et chansons, toujours dans l’harmonie et la grande joie d’être ensemble. Leur complicité émanait de partout et rendait ce spectacle à la fois convivial, drôle et touchant.
Le fond de scène était garni d’un écran sur lequel était diffusé diverses images. Certaines étaient des archives personnelles où l’on découvrait des moments intimes avec ses fils et d’autres étaient des images de différents pays qui servaient de référence à la chanson chantée. Lorsqu’il n’y avait pas d’images, un jeu de lumière prenait place pour alimenter l’espace.
Dans cette mise en scène extrêmement bien dosée, le trio Souchon a traversé le monde avec des bouts de Belgique (Le Baiser), du Soudan (C’est déjà ça), La Corée (Les montages de Corée) ou encore au Maroc (Casablanca).
Un répertoire qui défie le temps
Pour construire ce spectacle familial, Pierre Souchon et Ours ont dû plonger dans un répertoire composé de 300 chansons. Un des segments les plus drôles de cette soirée était d’ailleurs lorsque les deux fils ont charrié leur père sur les innombrables succès qu’il a su créer et qui en plus de traverser le temps, ont traversé les frontières.
Les fils Souchon ont d’ailleurs profité du moment, pour prouver à leur père que c’était instantanée. Dès qu’ils lançaient des bribes de chansons, le public y chantait la suite.
Un public qui ne s’est d’ailleurs pas gêné une seule fois de se lever et chanter avec la famille Souchon comme ce fut entre autres le cas pour les pièces L’amour à la machine, Rame et l’incontournable Foule sentimentale.
Dans cette soirée de plus de 2h et incluant 27 chansons, nous avons parcouru l’ensemble de la carrière d’Alain Souchon allant de son tout premier album J’ai dix ans (1974) à son plus récent Âmes fifties (2019). Ce spectacle nous a fait comprendre que le répertoire de ce grand artiste ce n’est pas juste un voyage musical, c’est un voyage en soi.
Crédit photo : Victor Diaz Lamich