Une belle foule attendait le coloré rockeur Alex Burger dans le cadre des Francofolies dimanche soir dernier au Quartier Brasseur de Montréal, l’une des installations éphémères du festival. L’artiste ayant remporté la seconde place aux Francouvertes cette année nous a livré un rock’n’roll bien soutenu et bien « rentre dedans ».
Son EP, intitulé À’ment donné, nous révèle qu’il est un électron libre et qu’il prend tout, ou presque, avec légèreté. Il démontre son âme vagabonde avec ses chansons qui parlent, plus souvent qu’autrement, « d’eau fraîche, d’amour et de soirées »… et il se souciera du côté engagé plus tard, rigole-t-il. D’ailleurs, il ne manque aucune occasion de blaguer et de s’adresser à la foule, histoire de connecter avec elle.
© Victor Diaz Lamich
Armé de sa guitare rouge et blanche, le chanteur à puisé dans son répertoire avec Pays chauds et Le rock & drôle du bord d’la 20, mais nous a offert également plein de nouvelles compositions, dont une intitulée La balade du mixologue. Cependant, quand on parle de légèreté dans ses chansons, on parle surtout de sa capacité à continuer à avancer malgré les aléas de la vie, et de poursuivre sa route, qu’importe ce qui arrivera.
Alex Burger, s’il continue sur cette lancée, a la capacité d’être le nouvel étendard du rock’n’roll québécois. À travers son rock moderne, on y retrouve un peu de country, sur Pays chauds par exemple. Ce qui donne un savoureux et intéressant mélange des genres.
Malgré ses airs d’excentrique, ce dernier semble beaucoup se soucier de son public et cache une belle sensibilité, comme on peut le constater dans ses textes. Sa performance, d’une durée de 45 minutes, aurait pu être rallongée si on lui en aurait donné l’occasion, car il en avait beaucoup à offrir, digne d’un vrai passionné de musique.
Crédit de la photo en couverture : © Victor Diaz Lamich