Tous étaient sur le qui-vive, jeudi dernier, à savoir si la pluie allait ternir les festivités de la première journée des FrancoFolies de Montréal. Mais fort heureusement, la météo nous a au moins épargné cela, malgré les nuages gris. Je crois bien que l’auteur-compositeur-interprète Antoine Lachance était bien heureux de ce scénario puisqu’il a pu aisément partir le bal des spectacles extérieurs cette année. Connu pour son passage remarqué à La Voix en 2018 dans l’équipe d’Alex Nevsky, ainsi que pour être le guitariste d’Andréanne A. Malette, le chanteur aux bagages très lourds continue de nous surprendre avec son timbre de voix charismatique et ses textes profonds. Pour ma part, ç’a été une véritable révélation !
Nous avons eu l’occasion d’entrer quelque peu dans son intimité, entremêlant mélancolie et amour, qui reflète la réalité d’aujourd’hui où les relations amoureuses font face à une pression sociale énorme et deviennent souvent des feux de pailles. Mais ça ne veut pas dire que sa musique ne fait pas bouger, bien au contraire. La rythmique de ses chansons est excellente et les sonorités pop-électro/folk nous captivent autant qu’elles nous entraînent. En étant attentif aux textes, son timbre de voix et son phrasé singulier, je ne peux faire autrement que d’y trouver des similitudes avec la légende française Francis Cabrel. Comme ce dernier, Lachance a cette manière adroite de bien imager ses propos, nous permettant ainsi de saisir toute l’essence de ses chansons.
© Stéphanie Payez / Éklectik Média
Antoine est venu nous présenter les pièces de son deuxième opus, intitulé Antoine Lachance. Il a amorcé de façon puissante la chanson Le courage du vaincu, révélant ainsi toute l’étendue de son savoir faire. Il a, de par son indéniable talent, l’étoffe de se mesurer aux plus grands. Malgré que le grand public vient à peine de le rencontrer, il roule sa bosse depuis un très bon moment déjà en participant à des concours tels Ma première Place des Arts, Le Festival International de la Chanson de Granby et, bien sûr, La Voix. Malgré qu’il gravite autour de la musique depuis pratiquement toujours, si l’on peut dire, c’est vraiment une agréable chance pour l’industrie, et pour nous tous, que son talent apparaisse désormais au grand jour.
Durant le spectacle d’une durée de 45 minutes, il nous a permis de nous faire comprendre sa ténacité ainsi que sa démarche hautement rigoureuse à vouloir perdurer dans le temps. Nous sentons très bien qu’il voue un grand respect pour la musique et qu’il en est réellement passionné. Il a poursuivi avec Triangle, J’ai un cœur ainsi que Le plus beau des pièges. Rajoutez à cela une version plus qu’excellente de Fous n’importe où de Daniel Bélanger, du bonbon pour les oreilles. Avec un sujet aussi délicat et tabou que la santé mentale, L’oiseau de malheur vient rassurer tous ces gens qui en souffrent, encore une fois, d’une manière imagée à souhait. Lachance a terminé sa performance, bien trop courte selon moi, avec Le creux de la vague et Rien sans toi.
© Stéphanie Payez / Éklectik Média
Si vous ne le connaissez pas encore, il faut assurément que vous écoutiez son matériel dont son premier album intitulé Cimetière d’avions. Même si la température n’a pas joué en sa faveur en terme de spectateurs, nous aurons d’autres occasions de le découvrir à sa juste valeur. Pour tous les détails à propos de cet être charmant, et pour les dates de ses prochains spectacles, allez consulter sa page Facebook.
Crédit de la photo de couverture : © Stéphanie Payez / Éklectik Média