Le 28 août 1968, la célèbre pièce Les Belles-soeurs de Michel Tremblay a été présentée pour la toute première fois au Théâtre du Rideau Vert. 50 ans jour pour jour, le travail extraordinaire du dramaturge québécois a été honoré une fois de plus, cette fois-ci au salon urbain de la Place des Arts dans le cadre d’un cocktail dînatoire tout spécial réunissant les actrices ayant participé à des éditions passées de l’oeuvre et celles qui campent actuellement les mythiques personnages dans la nouvelle monture musicale mise en scène par René-Richard Cyr.
Les douze comédiennes prenant part au spectacle qui sillonne présentement le Québec (et qui s’arrêtera au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts du 17 au 27 octobre) ont débuté la soirée par un extrait musical de la chanson J’ai-tu l’air de que’qu’un qui a déjà gagné que’qu’chose?. Ce titre, qui traite sur un ton faussement léger du quotidien malchanceux des gens vivant dans un quartier défavorisé de Montréal, a ravi les spectateurs qui ont chanté le refrain avec entrain. Il faut dire que les interprètes ont démontré toute la puissance de leur registre vocal. En moins de cinq minutes, on se sentait déjà dans l’univers de ces douze femmes si attachantes.
Les invités ont été plongés dans une ambiance typique de la ménagère québécoise des années 60: musique de l’époque, hors-d’oeuvre gastronomiques passant de Cheez Whiz sur céleris à bouchées de crabe, bar à bonbons, et pantoufles de phentex. Cette atmosphère festive a atteint son paroxysme lorsque Michel Tremblay s’est adressé à l’audience, ému d’encore avoir la chance de jouir de la reconnaissance de ses pairs et du public qui n’ont pas arrêté de se régaler de ses histoires inspirantes débordant d’authenticité.
Après une chaleureuse ovation méritée, quelques larmes et une enfilade de clichés, la soirée a véritablement pris des allures d’un party traditionnel avec un bingo animé par René-Richard Cyr et les belles-sœurs qui tiraient une boule à tour de rôle. Au tout début de la partie, lorsque c’était au tour de Germaine Lauzon (Kathleen Fortin) de choisir, elle a sélectionné le…B14, soulevant, avec raison, l’hystérie et la surprise générales! Ceux qui ont vu la pièce comprendront pourquoi cet instant était franchement cocasse et magique. Pour les autres, réservez vos billets dès maintenant 😉 Tous les détails sont disponibles ici.
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média