Si Wonderland de Jennifer Hillier est le genre de roman qui nous attire tout d’abord par sa couverture sombre et glauque aux allures Stephen King, le récit nous aspire abruptement sans nous laisser une seule seconde pour souffler.
À la suite du décès de son mari, l’ex-inspecteur de police Vanessa Castro quitte la ville de Seattle avec ses deux enfants (Ava, 14 ans et John-John, 7 ans) afin d’aller s’établir dans la petite ville de Seaside, sur la côte Nord-Ouest des États-Unis. Fraîchement débarquée, elle accepte le poste de chef-adjoint au département de la police que lui offre le maire de la ville (un ancien copain de son défunt époux). Elle n’aura vraiment pas le temps de chômer puisque à sa première journée de travail, elle se retrouve mandatée d’enquêter sur la découverte d’un corps mutilé tout près de la grande roue située dans le parc d’attraction Wonderland. La même grande roue que l’ont peut apercevoir dans un cliché, rapidement devenu viral sur le web, qui met en scène un jeune employé du parc ayant également possiblement disparu (comme plusieurs autres avant lui). Vanessa devra donc s’armer de patience pour élucider ce grand mystère, tout en se familiarisant avec les coutumes des gens de Seaside qui semblent vouloir protéger le parc à tout prix!
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En débutant la lecture, on se retrouve plongé au cœur du parc d’attraction qui fait la fierté de la ville et on est immédiatement témoins d’un événement assez étrange. On est tout de suite tentés d’en savoir plus et on tourne avidement pages après pages pour lire la suite. On fait connaissance avec de sympathiques personnages (et d’autres carrément moins) qui sont dépeints avec une justesse franche (certains me donnaient même des envies de meurtres tellement je les détestais). J’ai particulièrement adoré Vanessa, un personnage vrai aux multiples dimensions et au lourd passé, mais qui demeure tout de même une figure forte et pleine d’esprit tout au long du récit. Elle prône la justice, est une femme intègre et cherche coûte que coûte à connaître la vérité, même si celle-ci serait susceptible de nuire à l’économie locale.
L’intrigue est vraiment bien ficelée et la fin nous laisse sans voix, je parie même que vous ne la verrez pas venir. Le seul bémol concernant l’histoire est un élément de la finale (que je ne peux évidemment pas révéler) qui me semble bien peu réaliste, comme si cet aspect de l’histoire avait été construit à la va-vite.
Si vous êtes prêts pour un tour de manège de fou teinté de suspense et de rebondissements, une aventure exaltante vous attend à Wonderland… et nulle part ailleurs.
Wonderland par Jennifer Hillier
Hugo Thriller (version française)
356 pages.
Crédit de la photo de couverture : © Carnetparisien