Jusqu’au 11 décembre 2021, Céline Bonnier foule les planches du TNM en compagnie de Kathleen Fortin, Sophie Cadieux, Monique Spaziani, Marie-Pier Labrecque et Sylvie Léonard en remplacement de Louise Marleau pour y jouer Les Reines de Normand Chaurette inspirée par la pièces Richard III de William Shakespeare. Nous avons eu la chance de s’entretenir avec Céline Bonnier tout juste avant le début des préparatifs de ce spectacle qui manipule les codes du théâtre classique avec excentricité.
Comment vous avez pris part à ce projet ?
Le metteur en scène Denis Marleau m’a appelée , et j’ai vraiment aimé sa proposition. C’est un texte d’une qualité extraordinaire. Le féminin est très fort et très chargée puisque ce sont six reines, des reines qui protègent leur place, leur règne et qui attendent leur règne. C’est une écriture très riche, chaque phrase est pleine d’images différentes très chargées et très justes. C’est un texte qui a eu un grand succès qui a même été joué à la Comédie-Française en France. De jouer Normand Chaurette, c’est un cadeau, c’est un bonbon. Je suis en train d’apprendre les textes et ça s’apprend tellement bien parce que c’est tellement bien écrit. Je suis vraiment contente de faire ça.
C’est un retour pour vous au TNM. Qu’est-ce qui rend le TNM si spécial?
Le théâtre, c’est une autre scène. Les endroits sont chargés d’histoires, d’une vision différente de ce que tu montres, de ce que tu vois. Je trouve que ça va bien avec Les Reines, ça va être magnifié au TNM de par la scène et par l’âme du théâtre.
Est-ce difficile de renouer avec la création d’un personnage depuis la pandémie ?
À l’hiver dernier, je travaillais avec Christian Lapointe au Théâtre Prospero , donc j’ai travaillé quand même, mais j’ai trouvé ça étrange de répéter en ne sachant pas si on allait jouer. Je te dirai que je suis un peu réchauffée de cette expérience-là. Là, on le sait qu’on va jouer, mais encore-là et si un variant nous empêchait de jouer … On est quand même plus certains que l’an passé! Je ne sais pas, j’ai hâte et je crois qu’on va le faire.
Je pense qu’il faut être dans le plaisir du jeu et je ne pense pas que la pandémie change ça. J’ai fait une lecture au Théâtre Outremont en septembre en temps de pandémie. Il y avait comme 30 personnes dans la salle. Pour nous, sur la scène, ça ne change pas. Le cadre est le même, l’effort sportif est le même. La communication aussi est la même. Je pense que le plaisir est le même et j’ai vraiment hâte de retrouver les amis. J’ai hâte de prendre des verres (rires)!
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média