Le dimanche 22 mai 2022 dernier avait lieu à la Salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts la seule et unique représentation du spectacle offert par la vedette internationale Engelbert Humperdinck qui nous fait vibrer depuis plus de soixante ans.
2982 de ses fans dont des têtes blanches et des adolescents s’étaient donné rendez-vous pour l’occasion afin de le revoir, de l’applaudir et de se laisser bercer par ses ballades pour lesquelles il est reconnu comme étant un des meilleurs interprètes. Ce troubadour de la chanson d’amour a toujours su nous faire vibrer par sa voix, par son choix de chansons et surtout par sa classe.
Maintenant âgé de 83 ans, il va de soi que sa démarche est un peu moins assurée, sa voix un peu plus chevrotante, mais il possède toujours le même profond timbre de voix. On sent que le feu de sa passion pour la chanson brûle toujours en lui. Quant à la classe, elle y est toujours. Dès qu’il s’est présenté sur la scène, on pouvait sentir l’émotion que le public ressentait à sa vue. La foule lui a fait une ovation debout. Les cris de plaisir, les sifflements, tout y était comme à ses premières visites à Montréal.
Toujours aussi élégant, il était vêtu d’un habit marine avec chemise et cravate rouge. Il n’a pas tardé à s’adresser à nous avec un Bonsoir tout le monde qui n’est évidemment pas passé inaperçu. Après trois ans d’absence à Montréal, son concert s’est amorcé avec Funny how time slips away, qui fut suivi de Am I that easy to forget, à laquelle le public a bien répondu. C’est évident qu’il n’est pas facile à oublier, fort probablement impossible! Il y a eu un clin d’œil à son ami Elvis avec Unchained Melody. Ses commentaires entre les chansons sont souvent reliés à des anecdotes qu’il prend soin de partager avec nous, certains n’étant pas dépourvus d’humour, car il sait être très drôle l’ami. Puis, allant vers l’émotion, il nous a interprété une chanson qu’il a dédiée à son épouse Patricia, décédée il y a un peu plus d’un an maintenant, une chanson intitulée Sweetheart. Puis, un retour aux succès qui ont fait de lui ce qu’il est, nous pensons tout particulièrement à A man without love, After the lovin’, Totally amazing, Last of the Romantics.
Il a enlevé son veston et sa cravate, au grand plaisir de toutes ces dames qui n’ont pas manqué de démontrer leur contentement, pour entonner quelques chansons un peu moins connues, mais toutes aussi belles comme Don’t let the Sun Go Down on Me de Elton John, How I love you et Love letters. Évidemment, il n’a pas oublié de nous faire se dandiner sur nos chaises avec Quando Quando Quando. Il nous a fait part d’un secret, juste entre nous, que dès l’âge de vingt-cinq ans, ses premiers cheveux gris sont apparus et qu’il s’est dépêché de les camoufler sous la teinture, tout ça pour nous présenter sa prochaine chanson qui s’appelait Don’t Let the Old Man In. Il y a ensuite eu une autre chanson pour l’amour de sa vie, Patricia, intitulée Everywhere I go. Nous avons également dansé avec lui sur The Last Waltz que nous avons tous entonnée avec lui.
Puis, il y a eu un pot-pourri de toutes les chansons que nous aimons mais qu’il ne pouvait se permettre de toutes nous faire entendre en entier soit This moment in time, The Way it Used to Be, Les bicyclettes de Belsize, There Goes my Everything, Spanish Eyes et Love is All, pour lesquelles la foule l’a accompagné. Comme dernière chanson et non la moindre, il nous a demandé de le laisser partir. Release me, cette chanson si triste mais que nous n’avons pas manquée de chanter avec lui pour lui donner notre accord . C’est sur un autre Bonsoir tout le monde qu’il nous a quittés. En rappel, il nous a interprété For the Good Times. Puis, ce fut les adieux ou plutôt les au revoir , avec un »Don’t forget, I love you ». Il a salué les quelques centaines de personnes qui s’étaient installées aux abords de la scène, leur a serré la main et a distribué une dizaine de ses fameux mouchoirs, rouges ce soir, comme le veut la tradition.
Une soirée qui, comme l’artiste, sera inoubliable pour toutes les émotions et les souvenirs qu’il nous a permis de vivre et de revivre.