Professeur au sein du département de sciences des religions à l’Université de Québec de Montréal, Mathieu Boisvert a dévoilé, en octobre dernier, son livre Les hijras : Portrait socioreligieux d’une communauté transgenre sud-asiatique. Cet ouvrage est le fruit de nombreuses recherches que Mathieu a faites avec la collaboration de Karine Bates, Yves Jubinville, Mathilde Viau Tassé et Isabelle Wallach.
Faire partie de la communauté hijra n’est pas chose facile. Les hijras doivent faire des sacrifices et faire face aux moqueries, à l’intimidation et aux répercussions que cela engendre autour d’elles. De par les témoignages, nous prenons connaissance de ces difficultés qu’elles ont éprouvées tout au long de leur vie, que ce soit à travers le regard de la société, de leur famille ou encore pendant leur opération. La transformation d’homme à femme peut se faire de plusieurs manières et selon les choix de chacune. Un cheminement qui fait face aux divinités et aux rites, et qui va au-delà des mythes.
En plus de ces nombreuses recherches qu’il a commencées en 2012, Mathieu a donné la possibilité à 26 participantes de la communauté hijra de s’exprimer ouvertement pour la toute première fois sur leur identité, leurs croyances, leurs rituels ainsi que sur plusieurs autres aspects de leur univers si particulier mais tout autant fascinant. Un portrait socioreligieux complexe et détaillé que l’on apprivoise au fil de 9 chapitres distincts et 3 récits bouleversants.