Hier après-midi, au Théâtre Outremont, avait lieu la seule et unique représentation du spectacle de lecture de Jane Birkin. Nous avons eu la chance et le bonheur d’y assister dans le cadre du Festival International de la Littérature.
Jane Birkin , qui fait partie du monde de la culture depuis plus de cinquante ans, nous a permis d’en découvrir encore plus sur elle en nous faisant elle-même la lecture d’extraits des deux tomes de ses journaux intimes intitulés Munkey Diaries et Post-Scriptum, une première pour elle. Ses journaux intimes s’échelonnent de son adolescence (1957) jusqu’au décès de sa fille Kate en 2013.
Elle nous parle de son adolescence, de ses débuts au théâtre, de son mariage avec John Barry, le père de Kate, de sa carrière et sa vie avec l’inoubliable Serge Gainsbourg, de la naissance de Charlotte , de sa séparation avec Gainsbourg, de sa nouvelle vie avec Jacques Doillon et finalement de la naissance de leur fille Lou en 1982. Il est donc évidemment question de sa vie professionnelle et ses différents volets (chanson, théâtre, cinéma, réalisation, écriture…).
Les extraits qu’elle a choisis de nous partager sont fort judicieux et exprimés très à la Jane Birkin, c’est-à-dire clairement, sans tralala ni vulgarité. Lorsqu’elle raconte son adolescence alors qu’elle n’avait pas encore de seins, ce qui la démontait énormément, et pas encore ses règles, elle mentionne qu’elle n’avait rien en haut ni en bas. Tout est écrit avec un tel humour que le public a pu s’éclater à quelques reprises. Alors qu’elle vivait avec Serge Gainsbourg et qu’elle raconte sa visite au Sex Shop pour faire l’achat d’une poupée gonflable, évidemment elle a suscité le fou rire général au Théâtre Outremont! Il en fut d’ailleurs ainsi tout au long de ces quatre-vingt-dix minutes de confidences…
Les pertes qu’elle a subies sont également décrites et racontées avec une telle émotion pleine de sincérité et de simplicité. Ses maternités ont été des cadeaux pour elle, ainsi que le fait de devenir plus tard grand-maman. Elle s’ouvre vraiment dans ces deux livres sans aucune pudeur, mais aussi sans aucune arrogance.
Cette lecture faite par l’auteur elle-même prend une tout autre dimension ; on avait encore plus l’impression de recevoir les confidences d’une amie. Il y a aussi la petite trace d’accent britanique qui lui reste et qui donne à tout cela un charme inéluctable auquel il est impossible de résister.
Dommage qu’il n’y ait pas de reprise pour cette lecture. Toutefois, les livres sont disponibles chez votre libraire préféré sous les titres de Munkey Diaries (1957-1982) et Post-Scriptum (1982-2013) aux Editions Fayard. Quant à moi, je m’en vais à ma lecture…. Devinez laquelle. 😉