Dans le cadre de la 50 ème édition du Festival international de la chanson de Granby et sous la direction artistique d’Andréanne A Malette a eu lieu, hier soir, sur la scène du Palace , le spectacle Jamais trop tôt. Maintenant huit années que ce projet mettant en avant les compositions de jeunes entre 14 et 17 ans et aussi la francophonie canadienne existe. Des adolescents issus de 9 provinces au Canada nous ont donc présenté 24 pièces composées par d’anciens participants de l’année dernière dans divers concours (Gala de la chanson de Caraquet, Rond Point en Ontario, Gala Chant Ouest dans l’ouest canadien et le FICG).
Un spectacle des plus intéressants alliant la diversité et la création. Des duos, des trios ou en groupe, il y en avait pour tous les goûts, permettant ainsi à chacun de briller dans ce qu’ils aiment, et dans la langue de Molière. Certaines interprétations se sont encore plus démarquées comme, par exemple, celle d’ Émilie Moreau et son titre Le miroir du désespoir faisant référence à l’image qu’on a de soi et ce qu’on en fait. Le duo unissant les voix d’Émylia Kamena et Emma Lepine sur Mascarade de mensonges est aussi un moment qui est sorti du lot. Un titre qui, quant à lui, met le doigt sur notre manière de se cacher derrière quelque chose au lieu de se montrer tel que l’on est. Les musiques se sont enchaînées assez rapidement allant de surprise en surprise à chacune des prestations. Les harmonies et la mise en scène de celles-ci ajoutaient une émotion particulière allant même jusqu’aux frissons.
Une soirée dont l’animation mérite aussi d’être mentionnée. L’énergie et la spontanéité de Gabrielle Côté ne sont pas passé inaperçues. Ses interventions tant drôles que véridiques nous poussaient parfois à la réflexion. De l’humour aux chansons, ce spectacle était fluide et coloré. Au-delà de la diversité de la chanson francophone qui était mise à l’honneur, il y avait aussi la beauté des adolescents d’aujourd’hui qu’on met souvent dans des cases alors qu’en réalité, ils ont de belles choses à dire, ils attendent juste qu’on tende l’oreille.
Crédits photos : Stéphanie Payez/Éklectik média