Le 15 décembre 2018, à la Salle Claude Léveillée de la Place des Arts, avait lieu le concert intime de Julie Massicotte, Je ne suis qu’une chanson. Il va sans dire, qu’avec un tel titre, le récital de Madame Massicotte se voulait un hommage à notre grande dame de la chanson ,Ginette Reno.
Avant d’entendre Julie Massicotte, nous avons eu droit aux débuts du jeune Louis-Julien Durso, 15 ans, en première partie. En s’accompagnant au piano, celui-ci nous a surpris avec son interprétation de Notre sentier de Félix Leclerc grâce à qui il s’est mis à la composition de chansons dont Notre amour serait sûrement un mauvais film, un texte vraiment mature pour un jeune de cet âge. Il a complété avec Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie d’ Harmonium. S’il continue ainsi, il va aller loin et nous lui levons notre chapeau.
Puis, elle est arrivée sur scène, toute de noir vêtue, et, un peu à la façon de Ginette Reno, elle portait un manteau, également noir, d’un très grand chic. À peine avait-elle chanté quelques mesures de À ma manière qu’une réflexion que m’avait passé son gérant, Frédéric Durso, avant le spectacle a pris tout son sens : «Beaucoup peuvent chanter comme Ginette Reno, mais très peu peuvent la rendre aussi bien que Julie» . En effet, elle la rend non seulement dans la voix, mais aussi dans la passion et l’émotion qu’elle met dans l’interprétation de ses chansons. Julie a donc commencé son tour de chant avec un petit medley de À ma manière jumelée à Ma vie, une merveilleuse combinaison.
Elle nous a confié que Ginette a été dans sa vie depuis sa plus tendre enfance. Cette petite confidence faite, Julie a poursuivi avec La vie dont la première strophe a plutôt été récitée en poème et tout en douceur. Puis, elle nous a bercés avec L’amour avec un grand A, et, comme nous commencions à avoir faim, elle nous a servi Des croissants de soleil que nous avons savourés en chantant avec elle. Elle nous a alors promis que nous serions toujours dans son cœur avec Tu vivras toujours dans mon cœur.
Plus ça allait, plus une pensée me venait en tête et ne me quittait pas: pour pouvoir manifester autant de passion et d’émotion dans ses interprétations, est-ce que sa vie amoureuse a été aussi déchirante et déchirée que celle de Ginette Reno? Elle a poursuivi en nous faisant danser avec La dernière valse, et nous a ensuite murmuré Fais-moi la tendresse. Elle ne pouvait pas ne pas nous rappeler sa première rencontre avec Jean-Pierre Ferland, lorsqu’elle s’est présentée à La Voix en 2013, et qu’il lui a dit qu’il la voulait dans son équipe. Elle nous a aussi fait part que Ginette et Jean-Pierre avaient écrit une chanson ensemble, Quand on se donne. Elle a complété sa première partie avec Comment te dire et J’ai besoin de parler.
Au retour de l’intermission, ce fut au tour de Remixer ma vie et Un homme ça tient chaud , J’ai besoin d’un ami et C’est beaucoup mieux comme ça. Julie Massicotte est une femme vraiment sympathique et tellement sincère dans ses commentaires et ses mots de présentation. Lorsqu’elle parle, on a l’impression qu’elle s’adresse à chacun de nous individuellement. Puis, nous sommes passés à l’Essentiel des choses puis Ça va mieux. Ce fut le summum et la fin de la soirée avec la chanson de Jean-Pierre Ferland, Un peu plus haut, un peu plus loin.
Elle est revenue sur scène car elle avait oublié de chanter… Je ne suis qu’une chanson , et qu’est-ce qu’on voulait vraiment l’entendre! Elle s’est donc plié à notre volonté et nous l’a interprétée,en la finissant a cappella. Comme Julie nous l’a si bien fait remarquer, un spectacle présenté un 15 décembre comporte une certaine exigence…un petit air de Noël! Tradition oblige, elle a fini le spectacle avec Joyeux Noël .
Une soirée qui va nous rester longtemps en mémoire, autant pour les belles chansons que pour les bons mots que nous avons entendus. Merci, Julie Massicotte!
Crédits Photos : Courtoisie