Malgré la grosse menace de tornade et l’ouragan de pluie qui a frappé le Quartier des spectacles, hier soir, l’autrice-compositrice et interprète Juliette Armanet a pu franchir les planches de la Scène Bell pour présenter son plus récent opus, Brûler le feu. Une grande joie pour l’artiste, mais aussi pour les fans qui étaient déjà présents il y a quatre ans lorsque l’artiste se révélait à l’Astral (nouvellement appelé Studio TD) avec son premier opus, Petite amie.
Assise derrière son piano, c’est avec la pièce Boum Boum Baby que l’artiste a commencé la soirée. Le public était un peu timide, mais Juliette a su rapidement les faire entrer dans son univers en les invitant à chanter avec elle les mots du titre de la chanson. Vêtue d’une tenue digne d’une soirée disco, l’artiste a dévoilé un halo de lumière autour d’elle qui rendait la scénographie du spectacle intéressante.
Les chansons se suivent, mais ne se ressemblent pas, puisque s’il y a bien une chose que l’artiste sait faire, c’est mettre le feu sur la scène. Qu’elle soit derrière son piano ou seulement au micro, Juliette se veut à la fois captivante et impressionnante. Sa manière de prendre tout l’espace sur scène avec des chorégraphies énergisantes nous empêche de détacher le regard d’elle et nous permet de profiter pleinement du spectacle qu’elle nous offre. C’est d’ailleurs grâce à sa musicalité surprenante et dansante que l’on peut décrire de variété pop-disco que l’artiste a finalement rempli au complet l’espace extérieur des Francos.
En plus d’offrir un spectacle incroyable dont il est difficile de se remettre, l’artiste a également dévoilé une personnalité très drôle et s’est montrée très complice et très spontanée avec le public. Si elle cherchait à charmer le public québécois, c’est chose faite. Un fan lui criant un « Je t’aime » bien senti dans la foule a attiré son attention et, en guise de réponse, lui a dédié une chanson d’amour intitulé Imaginer l’Amour. Un monsieur qui devait être ravi puisque l’artiste s’est amusée pendant le spectacle à lui faire des clins d’œil, ce qui a valu de nombreux éclats de rire généraux.
Le moment le plus impressionnant du spectacle fut sans hésitation la performance de sa populaire Le dernier jour du disco qui est un véritable hit en Europe. Une mise en scène où l’artiste s’est mise à danser au rythme de la chanson et dans laquelle un jeu de lumière était totalement en symbiose avec sa tenue. L’effet collait parfaitement à la chanson et était digne d’une boule à facettes qui est restée, au fil des époques, un élément phare de la musique disco.
Cette performance qui nous en a mis plein la vue a également suscité la folie dans la foule, puisque l’énergie et l’enthousiasme étaient à son comble. Un moment qui restera gravé sans aucun doute dans les annales des Francos de Montréal. Ce lien inexplicable qui s’est vu naître instantanément a également rendu l’artiste très émue. Les pièces Tu me play et Brûler le feu ont aussi été des moments très rythmés dans cette soirée. Bien que Juliette Armanet soit une grande performeuse, elle sait aussi nous surprendre dans sa qualité d’interprétation et la sensualité qu’elle dégage lorsqu’elle joue au piano. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait avec la chanson Je ne pense qu’à ça.
1h30 avec Juliette Armanet, ça passe beaucoup trop vite. On redemanderait éternellement! C’est avec la pièce Sauver ma vie que l’artiste a terminé ce spectacle qui fera sans aucun doute d’elle une fidèle des Francos de Montréal. En attendant, de pouvoir la retrouver sur scène, vous pouvez vous procurer son récent album Brûler le feu en magasin ainsi que sur toutes les plateformes de téléchargement.
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média