C’est avec un plaisir indescriptible et surtout avec impatience que nous avons assisté, mercredi le 1er mai 2019, à la première de l’hommage à Ginette Reno intitulé L’Essentiel au Cabaret du Casino de Montréal.
Un hommage bien mérité, me direz-vous, et vous auriez raison, mais il fut aussi très bien réalisé par nulle autre que Nancy Fortin qui, à plusieurs reprises, a eu le plaisir de travailler avec Madame Reno, selon quelques petites anecdotes qu’elles nous a racontées.
Il faut dire que, même s’il s’agissait d’un hommage, il a été bien exécuté, sans exagération. Ce n’était surtout pas un spectacle d’imitation; Nancy Fortin a interprété plusieurs succès de Ginette Reno avec brio, mais à sa manière. Elle y est allée de la même façon que Ginette, c’est-à-dire avec son coeur et ses trippes pour aboutir au même résultat : nous faire sortir quelques larmes.
Elle a procédé en plusieurs volets, chacun d’eux étant un pot-pourri soit d’une époque, soit de duos que Ginette avait enregistrés ou tout simplement par thème.
Elle s’est présentée sur la scène en nous interprétant Tu vivras toujours dans mon coeur qu’elle a interrompue pour un mot de bienvenue et qu’elle a repris par la suite jusqu’à la fin. Ce fut ensuite un premier medley représentant les tous premiers succès de Ginette dont J’aime Guy suivi du deuxième dont faisait partie Des croissants de soleil, que nous avons tous savouré avec gourmandise.
Nancy nous a expliqué que la raison pour laquelle elle avait opté pour ce programme est que le répertoire de grands succès de Ginette est tellement étendu que c’était la seule façon de ne pas trop en oublier. Une très belle pensée!
Ce fut ensuite le moment de nous faire entendre quelques duos que Ginette avait interprétés avec de très beaux messieurs. On se rappelle tous de T’es mon amour, t’es ma maitresse qu’elle a enregistrée plus tard avec l’incontournable Jean-Pierre Ferland et ,plus récemment, avec Marc Hervieux, Fais–moi la tendresse. Elle en a fait un medley qu’elle a interprété avec un de ses choristes, mais aussi un superbe soliste (Paul Anka) en la personne de Yanick Lanthier. En parlant de ses choristes, il ne faut pas oublier Rita Tabbakh et Marianne Mathieu qui apportaient un support certain à notre belle interprète.
Le volet suivant portait sur Ginette à coeur ouvert et comprenait notamment Un homme ça tient chaud et J’ai besoin d’un ami. Quant au dernier volet, il concernait Ginette fragile, qui mettait la table pous la prestation en particulier de Quand on se donne et De plus en plus fragile.
Elle n’a pas oublié d’autres énormes succès de la grande dame dont la chanson que le regretté Charles Aznavour avait écrite pour elle, et qui a servi de titre pour ce programme, l’Essentiel, qu’elle a dédiée, en femme généreuse qu’elle est, elle aux nombreusses victimes des inondations que nous connaissons depuis ces dernières semaines. Elle a fini avec Un peu plus haut, un peu plus loin de notre bon ami Jean-Pierre Ferland, et qu’elle a exécutée avec toute la fougue dont elle est capable.
Bien entendu, il n’était pas question que le public, même si très heureux de tout ce qu’il avait déjà entendu mais toujours aussi insatiable, la laisse partir comme ça. Elle s’est donc prêtée de bonne grâce au jeu du rappel qui fut nul autre que Je ne suis qu’une chanson qu’elle a chantée en partie a capella et sans micro, s’il-vous-plaît! Ouf! J’en ai encore des frissons…. et des larmes!
90 minutes qui nous ont semblé à tous comme une demi-heure! Quelle gamme d’émotions nous avons pu vivre grâce à ce tour de chant présenté avec autant de chaleur!
Évidemment , un telle réussite est également due à la participation des musiciens qui l’accompagnaient dont Daniel Loyer, piano, Francis Hétu guitare, Denis Fortier basse, Philippe Brochu batterie et le directeur musical Gilles Boulet.
L’Essentiel demeure à l’affiche jusqu’au 23 mai et avec supplémentaire le 5 juin. Des billets sont encore disponibles ici: https://casinos.lotoquebec.com/fr/montreal/sortir/cabaret. Il est essentiel de ne pas manquer ce show!