Dans le cadre du Festival Cinémania, nous avons visionné le film français de Benjamin Parent , Un vrai bonhomme mettant en vedette les comédiens Benjamin Voisin (Léo) et Thomas Guy (Tom) qui jouent le rôles de deux frères que rien ne peut séparer tant leur complicité est ancrée en eux. Léo reflète l’image du garçon parfait à la fois intelligent et athlète que tout le monde aime. Quant à lui, Tom est un peu plus effacé et timide. La vie de ce dernier et celle de ses parents interprétés par Isabelle Carré (Ariane) et Laurent Lucas (Vincent) va littéralement changer à la suite d’un grave accident.
Un accident qui va finalement causer la mort de Léo. On va vivre toutes les étapes du deuil à travers Tom à l’exception du déni, ce qui rend justement intéressant le visionnement. Un vrai bonhomme ne nous cache pas la vérité, au contraire il nous invite rapidement à la connaître. Tout le monde sait que Léo est mort et on joue avec ça et on transforme sa mort en histoire qui résulte du cheminement du deuil.
Tom est un garçon introverti et rempli de colère. Il va reprendre les études avec le soutien de son frère qu’il est le seul à voir. Il va apprendre à aller de l’avant et à s’accepter tel qu’il est, car, ce dont on traite à travers cette disparition, c’est surtout l’acceptation. L’acception de ce qu’on est, de ce que les autres voient de nous et de ce qui est également. Les deux acteurs qui interprètent les rôles principaux du film nous offrent des performances impressionnantes qui rendent la présence de Léo à la fois crédible et pertinente sans pourtant effacer la douleur de Tom.
Le film nous montre une autre façon de voir la mort en nous montrant que Léo aussi a un cheminement à faire. Ce personnage à la fois confiant, drôle et brillant doit lui aussi faire face à l’acception, celle d’être peut-être un jour oublié, ce qui est difficilement envisageable lorsqu’on est aussi populaire que lui. Un vrai bonhomme est donc un film captivant et très touchant.