L’homme Invisible prenait l’affiche ce week-end, et si Blumhouse a raté son coup avec son désastreux Île Fantastique sorti sans fracas le 14 février, il en est tout autre pour son adaptation du roman du même nom de l’auteur H.G. Wells.
Cecilia est une jeune femme aux prises avec un copain contrôlant. Après l’avoir quitté, elle apprend son décès et constate qu’il n’est peut-être pas mort quand elle réalise qu’il semble toujours près d’elle à la tourmenter jour et nuit. Cette énième adaptation du roman débute en grande pompe en nous proposant l’évasion de Cecilia ( interprétée par la sublime et talentueuse Elisabeth Moss), un moment qui fait grimper le stress-o-mètre à son paroxysme. Ce qui suit va dans le même sens. Sans temps mort, le film nous propose plusieurs moments inquiétants et troublants qui misent sur nos angoisses les plus sourdes pour nous tenir en haleine. Coins noirs, silhouettes et pièces vides ne sont que quelques-uns des trucs sur lesquels le réalisateur Leigh Whannell mise pour effrayer le spectateur.
Scénariste de Décadence et co-scénariste de ses suites, Leigh Whannell est ici en terrain connu. En plus d’avoir écrit une des franchises les plus populaires de l’histoire du cinéma d’horreur, Whannell a également réalisé Insidieux 3. Ici, il met en scène une histoire différente mais qui s’apparente à ce qu’il a déjà fait. Le méchant de ce film-ci n’est peut-être pas un spectre fantomatique mais n’en demeure pas moins invisible. On ne sait donc jamais où et quand la menace frappera, ce qui rend le visionnement encore plus agréable et troublant.
L’intrigue du film prend une tournure prévisible dans sa dernière demi-heure mais jamais on ne tombe dans la caricature ou dans le ridicule. La finale, satisfaisante, nous fait oublier qu’on avait deviné ce qui vient de se passer. L’homme invisible mérite d’être vu, que ce soit pour son intrigue captivante ou pour le jeu incroyable d’Elisabeth Moss sur qui le film repose entièrement. Irez-vous vous faire peur ?
Merci