Hier soir, la salle Wilfred-Pelletier nous offrait un spectacle haut en couleur avec le grand retour de notre cher Robert Charlebois. À peine le pied posé sur la scène que le public était déjà présent pour l’accueillir avec une standing ovation, laissant ainsi planer tout le respect et l’amour que celui-ci a pour l’auteur-compositeur et interprète. Les années défilent à travers les écrans géants pour nous rappeler et souligner, tout au long du spectacle, l’impressionnante carrière de l’artiste. Entre entrevues, vidéoclips et mini film animé, ce nouveau spectacle nous en a mis plein la vue. Robert Charlebois était chez lui et a pris tout l’espace de la scène pour nous englober dans son univers à la fois touchant et déjantée.
Les succès n’ont fait que se succéder, en passant par Les ailes d’un ange, Ent’deux joints et Tout écartillé. À chaque rangée, on ne pouvait voir que des têtes se dandiner au rythme de ses succès. L’émotion et la joie étaient une nouvelle fois à leur comble lorsqu’en guise de surprise, Louise Forestier est apparue pour partager avec son ami California et l’indémodable Lindberg qui, comme l’union de leurs voix, n’a pas pris une ride. Les amis de plus de 58 ans nous ont livré une performance digne de leur renommée.
La musique qui est toute sa vie, comme il le dit si bien dans la chanson Ordinaire , a pris tout son sens lorsque l’artiste courait d’un bout à l’autre pour faire vibrer la scène au son de sa guitare et de sa voix qui est restée intacte. La passion s’émanait de lui à chacun des solos qu’il faisait aux côtés de ses dix musiciens et dans chacun des regards qu’il leur livrait, laissant à chacun d’eux une place de choix.
Charlebois ne pouvait pas nous quitter sans chanter avec son public la belle Je reviendrai à Montréal. Avec ce magnifique spectacle qu’est Robert en Charleboiscope, il nous laisse la certitude d’être intemporel.
Crédits photos: Stéphanie Payez/Éklectik Média