Max D Tremblay est un artiste polyvalent qui œuvre dans le monde du showbiz depuis presque 20 ans. Plusieurs l’ont connu comme étant Manolo dans la populaire série jeunesse Ramdam. On l’a vu aussi au cinéma, entre autres dans À vos maques… Party! 1 et 2 ,mais c’est en tant que chanteur que je l’ai interrogé dans une entrevue téléphonique pour parler de son dernier EP. Contenant 6 chansons en français, Post met en valeur la voix chaude et feutrée de Max D Tremblay qui convient si bien au style laid back pop dans lequel il beigne.
Comment as-tu vécu la pandémie?
Avec des hauts des bas, comme tout le monde! J’ai dû reporter mon lancement deux fois. On s’adapte! J’ai créé 80% de mes chansons chez moi, dans mon appartement. En fait, mon EP était déjà prêt depuis un bon bout de temps, donc ça l’a vraiment bien été.
Quels impacts ont eu le report de ton lancement sur la réceptivité de ton album?
Au départ, c’était supposé être le 6 mai. Il avait été reporté le 29 septembre pour encore être reporté à cause de la pandémie. On ne sait pas encore quand il aura lieu. Ça va peut-être aller au printemps, presque 1 an plus tard que la date prévue. Un moment donné, quand ton matériel est prêt, faut que ça sorte, faut que les gens puissent l’entendre! Je suis déjà en train d’écrire mon prochain EP, on ne voulait pas étirer ça pour rien. Donc, mon lancement va probablement devenir un spectacle avec des chansons de Post, mais aussi des nouvelles par encore sorties et des vieilles aussi. Pour l’instant, ça se passe vraiment bien pour vrai, on est très content. J’ai déjà un extrait qui tourne dans les radios. C’est bien reçu.
Quels thèmes abordes-tu dans ton nouvel album?
C’est une belle continuité avec ceux d’avant. Je voulais parler de la réalité de la vie d’adulte, de la trentaine. Post , c’est pour ça : arrêter de se chercher, de faire la paix avec son passé et accepter nos mauvaises habitudes.
Pourquoi as-tu eu besoin de créer une nouvelle identité musicale pour sortir cet album?
Pour faire une séparation, faire un lien avec l’ Après. Souligner un nouveau départ, un nouveau son. Je voulais aussi que les gens associent un prénom et un visage à Tremblay.
Comment as-tu trouvé l’expérience de réaliser et produire toi-même ton album?
J’ai trouvé ça génial! C’est sûr que c’est beaucoup de travail, mais j’ai vraiment aimé ça. En même temps, c’est plus simple, il y a moins de personnes impliquées. Je coréalisais déjà mes albums, là j’étais rendu là. Je voulais le faire par moi-même, prendre mes propres décisions. Je pouvais décider de refaire les voix, de changer telle affaire sans demander à quelqu’un d’autre. C’est moi qui a choisi quel extrait sortir et quand le sortir aussi. J’avais le contrôle sur mon matériel dans le fond.
Ta chanson S’aimer à l’ombre est très accrocheuse. Peux-tu m’en parler un peu plus?
J’ai voulu parler des relations amoureuses différemment. Expliquer qu’il y a plusieurs façons de vivre l’amour. Ce n’est pas tout le monde qui vise une vie de couple à deux, papa, maman, la maison, les enfants, le chien, etc.. On peut très bien vivre une belle relation en n’étant pas dans les standards de la société.
Est-ce qu’on te parle encore souvent de ton rôle de Manolo?
Oui, on m’en parle encore! J’ai toujours aimé les plateaux de tournages, de jouer, mais je ne suis pas du genre à attendre un rôle sans rien faire. Pour l’instant, je me concentre sur ma musique, mais si j’ai une opportunité qui se présente, je pourrais revenir comme comédien.
Une de tes influences, c’est le groupe Bon Iver. Trouves-tu qu’il mériterait d’être plus connu au Québec?
Je suis vraiment un fan. Je l’ai vu quelque fois. C’est un des meilleurs shows que j’ai vu! À l’international, Bon Iver remplit des gros stades, ça va vraiment bien pour eux. C’est vrai qu’ici au Québec, on en entend moins parler. C’est moins radiophonique comme style de musique pour les radios commerciales.
Justement, travailles-tu pour que tes propres chansons soient radiophoniques et que les radios commerciales les fassent jouer?
Oui, c’est sûr qu’on pense à ça quand on enregistre les chansons. On veut que ça plaise aux gens, qu’ils se reconnaissent dans nos textes, mais, à la base, faut le faire pour nous. Mon premier extrait Et je tombe marche bien pour l’instant. J’ai choisi de sortir cet extrait-là pour donner le ton à mon EP. Avec les voix et le travail artistique, cette chanson-là représentait bien l’album. Il y a aussi S’aimer à l’ombre qui est un peu plus radiophonique. On va probablement sortir un autre extrait bientôt.
Parle-moi de ton vidéoclip Et je tombe.
C’est moi qui ai tout fait le montage avec mes propres vidéos d’archives. Avec la COVID-19, c’était compliqué de vouloir tourner quelque chose. Je me suis tourné vers cette idée-là. J’aimerais ça en faire d’autres, c’est sûr. C’est tellement le fun de mettre des images sur une chanson.
Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?
J’ai plusieurs shows de reportés, on ne sait pas encore. On est tous dans l’incertitude. Les spectacles virtuels sont une option. J’en ai fait un pendant le confinement, mais ça manque d’interaction. La communication est moins là. Même en salle, avec la distanciation, les gens ne peuvent pas se lever, ne peuvent pas chanter, ce n’est tellement pas pareil. On se croise les doigts pour pouvoir reprendre les vrais spectacles en 2021.
L’EP de Max D Tremblay, Post, déjà disponible sur toutes les plateformes numériques.