Nadine est une jeune femme perdue par l’ivresse de sa vie. À la suite d’une relation sans lendemain, celle-ci tombe enceinte et ne peut concevoir de garder cet être qui vit en elle. Géraud, quant à lui, a des rêves à concrétiser et ne peut s’imaginer avoir un enfant avec cette femme qu’il n’aime pas. Bien qu’il ne soit pas certain de la sincérité de la jeune femme, Géraud va lui remettre de l’argent comme elle lui a demandé pour mettre fin à ce qu’ils pensent tous deux être une erreur.
Dix ans plus tard, Géraud vit une vie paisible ou presque avec la femme qu’il aime éperdument, Élizabeth, qu’il surnomme affectueusement Liz. Ensemble, ils essaient d’avoir un enfant mais, malgré leur amour et leur souhait le plus cher, cet enfant ne vient pas, et le passé de Géraud finit par le rattraper. De manière mesquine, l’homme apprend que ce bébé qu’il croyait n’avoir jamais pris vie existe et se retrouve à l’orphelinat des Chèvrefeuilles. Rempli d’une conscience paternelle et d’une culpabilité face à cette nouvelle, Géraud fait tout ce qu’il peut pour retrouver son fils et enfin former une vraie famille avec sa femme.
Bertrand ne connait rien sur ses parents et le seul endroit qu’il connait depuis toujours, c’est le Chèvrefeuille. Ayant un handicap qui le prive d’être comme les autres, le petit garçon a pour meilleure amie la solitude. Il a, bien sûr, essayé de vivre dans une famille, mais son expérience n’a pas été fructueuse et, depuis, il a cessé de croire que c’était possible pour lui d’être aimé tel qu’il est. Finalement, sa vie va prendre un tout nouveau départ lorsqu’il va faire la rencontre de Liz et de Géraud qui vont vite bouleverser son existence.
L’autrice, Nicole Provence, nous amène ici dans une toute nouvelle saga dont L’enfant des solitudes en est le premier tome. Bien qu’en tant que lecteur nous savons très rapidement la vérité sur le jeune Bertrand et que le secret de Géraud prend plus de place au fil des pages, cela ne nous empêche pas de se laisser emporter par les détails et la beauté des personnages auxquels on s’attache très vite.
Le petit héros de cette histoire a une profondeur d’âme pour laquelle on ne peut résister. Du haut de ses neuf ans, sa manière de se protéger face au bonheur montre en ce personnage une grande maturité et une sensibilité qu’on voudrait à notre tour protéger. Le ton du livre nous donne en mémoire les images qui découlent de l’histoire et on poursuit l’aventure avec volonté et aussi dans la hâte de connaître la suite.