En ce vendredi frisquet, le Piko Parc de l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu réservait une soirée totalement féminine mêlant le folk, la pop et la rock qui a su bien réchauffer les festivaliers encabanés dans une vingtaine de voitures.
L’autrice-compositrice-interprète Marjolaine Morasse a ouvert le bal en présentant des pièces de son EP Chansons de laine, quelques pièces inédites de son album à paraître dans quelques mois et des reprises connues. Son énergie débordante et dynamique se répercutait à l’intérieur des automobiles, mais le contraste avec sa musique apaisante jurait un peu trop par moments. La poésie des textes enveloppait autant que les douces mélodies du piano d’Élie Dupuis. L’artiste a bien su faire participer le public malgré les moyens restreints. Elle a entre autres réussi à remplacer le mot »doux » du refrain de sa chanson 2 secondes par deux coups de klaxon. Un effet aussi divertissant que son medley de chansons dansantes fusionnant Et cetera de Gabrielle Destroismaisons à des hits internationaux actuellement populaires tels que Don’t start now de Dua Lipa, Shape of you d’Ed Sheeran et Watermelon Sugar d’Harry Styles.
À la fin de la première partie de Marjolaine Morasse, l’atmosphère est soudainement devenue calme…trop calme. Pour reprendre le titre d’une chanson de Mélissa Ouimet, La ville s’endor(mai)t. Heureusement, quand ce fut enfin le temps pour l’interprète d’embarquer sur scène armée de son chapeau noir feutré signature et son large pantalon rose bonbon, l’enthousiasme était de retour. Le public klaxonnait avec joie, ravi d’entendre la candidate de la précédente saison de La Voix. Mélissa Ouimet leur a bien rendu cette générosité en amorçant le spectacle avec deux extraits radiophoniques rock, Amours jetables et Seule. Et l’accrocheuse La ville s’endort qui n’est pas trop fait prier.
Sollicitant ça et là l’investissement des spectateurs par le biais de klaxons et de lumières, l’artiste n’avait pas besoin de bouger énormément sur la petite scène pour l’habiter entièrement. Complice avec son duo de musiciens, elle a épaté à plusieurs reprises par ses notes rauques remplies d’émotion et d’authenticité qui donnaient des frissons.
Pour s’assurer que le public chante à tue-tête même si elle ne pouvait pas les entendre, la chanteuse a offert un savoureux medley les meilleures demandes spéciales de tous les Facebook Live qu’elle a faits avec son compagnon Bruno Labrie pendant le confinement. Ainsi ont résonné Simply the best de Tina Turner, Dance Monkey de Tones and I, You learn d’Alanis Morissette , Killing me softly des Fugees , Teenessee Whiskey de Chris Stapleton, Iris de Goo Goo Dolls, Crazy d’Aerosmith , Try de P!nk et un extrait complètement spontané mais efficace de Lose Yourself d’Eminem. En plus d’être des influences assumées, ces titres ont vraiment mis en valeur son puissant registre vocal. Ceci dit, la meilleure reprise du spectacle revient à The Story de Brandi Carlile, pièce qu’elle a interprété à un direct de La Voix et qu’elle aurait aimé écrire. Elle a déversé toute sa passion dans ce morceau.
Évidemment, Mélissa Ouimet a également pris le temps de montrer l’identité musicale qui teintera son troisième album. Elle a livré l’excellent single pop In Love Again, la ballade Je tombe issue de son premier album mais qu’elle a envie de reprendre éventuellement tellement le texte la touche et Personne ne pourra m’arrêter, ce fabuleux message à la beauté de la francophonie devenu un hymne à la résistance. Pour en savoir davantage sur les futurs projets de Mélissa, rendez-vous sur notre page Facebook pour visionner l’entrevue que nous avons réalisée quelques heures avant son spectacle!
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média