Diplômée à l’Université de Montréal en 2008, Sophie Laurin est connue en tant que journaliste et rédactrice, notamment pour ses publications au sein du magazine Cool. Quand on lit la biographie de l’autrice, on découvre son amour pour les voyages où rien n’est prévu d’avance, et c’est sans aucun doute cet amour-là qui a donné naissance à ce premier roman intitulé En route vers nowhere paru en juin dernier. Dans ce roman, Sara est celle qui mène l’histoire et nous partage sa vie de jeune adulte avec à la clé des flashbacks de son passé. Son meilleur ami Sébastien vient de lui proposer de partir en road trip, une aventure qu’elle a toujours voulu vivre et qu’elle vivra au sein de Lucette, une vieille voiture délabrée.
L’amitié entre Sara et Sébastien existe depuis leur enfance. Ils se sont rencontrés dans un camping lorsqu’ils n’étaient âgés que de dix ans et se sont finalement retrouvé dans la même école où ils ont fini par ne plus se lâcher. Leur relation donne l’impression, à l’entourage des deux jeunes, qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Leur amitié laisse d’ailleurs place à une certaine ambiguïté qui n’aboutit pas par manque de timing et, trop souvent, par maladresse. Mais, comme le soupçonne la meilleure amie de Sara, Marjorie, ce voyage qu’ils sont sur le point de vivre ensemble est peut-être le moment de vérité.
En plus d’un voyage plein de surprises qui parcourt les routes de notre belle province, le roman met l’accent sur l’amitié, celle qui perdure à travers les années et qui est capable de transformer les moments cocasses en bonne humeur. À la fois l’opposé et son complémentaire, la chimie entre les personnages nous donne envie de dévorer cette aventure avec eux et d’en apprendre plus sur leur personnalité. En route vers nowhere arrive à point nommé pour nous donner un coup d’air frais et ainsi combler et/ou enrichir notre besoin de voyager.