The Room Next Door

The Room Next Door : l’esthétique d’Almodóvar séduit encore

The Room Next Door, qui sort aujourd’hui au cinéma, est le tout nouveau film de Pedro Almodóvar et son premier long-métrage en langue anglaise ! Ingrid, jouée par l’excellente Julianne Moore, est une auteure à succès. Martha, campée par la géniale Tilda Swinton, est une journaliste de guerre, atteinte d’un cancer en phase terminal.

On rencontre Ingrid en dédicace pour son dernier livre. Pendant la séance, elle apprend que son amie Martha, perdue de vue depuis plusieurs années, est à l’hôpital. Ingrid et Martha renouent. Et tandis qu’elles se retrouvent après plusieurs années, Martha et Ingrid se confient l’une à l’autre. Martha raconte, notamment, l’éloignement avec sa fille, Michelle.

Alors qu’elle sort d’un protocole de traitement expérimental infructueux, Martha demande à son amie de l’accompagner dans son suicide. Et tout ça, bien que l’acte soit illégal dans l’État de New York. Quelle réponse donner à une amie face à cette question ? Quelle responsabilité cela engendre ? Au niveau de la loi, mais également dans le cadre de l’amitié. Et surtout, comment réagir dans l’attente de la mort d’une amie ?

L’esthétique d’Almodóvar : comme un goût de chez-soi

Pendant 1h45, on retrouve les codes esthétiques caractéristiques d’Almodóvar. Les couleurs rouge, vert, rose dominent l’image. Les objets sont ronds, la décoration cozy, très années 70-80. L’ambiance musicale instrumentale dont l’intensité grandit tout au long du film.

Comme dans chaque long-métrage du réalisateur, on retrouve la corbeille de fruits, les vases remplis de fleurs : tulipes oranges et jonquilles. Quant à la décoration murale, on passe devant des unes de magazine avec portrait d’actrice. La cuisine et les repas sont présents, comme un procédé incontournable du réalisateur espagnol. On a envie d’entrer dans l’image et de s’asseoir dans ces canapés ou de cuisiner face aux tours new-yorkaises.

Dans la continuité de sa filmographie, Pedro Almodóvar signe un nouveau long-métrage de qualité. Le jeu des deux actrices principales est convaincant. Mais ça, on n’en doutait pas.