Zones musicales

Zones musicales : une double fête avec Isabelle Boulay

Ce dimanche 6 juillet, le spectacle d’ouverture des Zones musicales accueillait l’artiste Isabelle Boulay. Une soirée doublement festive puisqu’en plus de souligner les 60 ans de la Ville de Laval, nous fêtions également les 53 ans de l’interprète.

Malgré les cellules orageuses et la pluie battante qui menaçaient la tenue des spectacles, la voix chaleureuse d’Isabelle Boulay a chassé tous les nuages gris sur son passage. En effet, dès les premières notes de Madame Rêve, c’est Madame Nature qui a rebroussé chemin permettant ainsi au public présent de profiter de ce spectacle tant attendu. 

Accompagnée de ses fidèles musiciens appelés affectueusement les Frères Boulay, Isabelle a offert un tour de chant de 19 chansons incluant plusieurs de ses succès tels que Jamais assez loin, La lune, Parle-moi et Je t’oublierai, je t’oublierai.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Fallait pas : faudrait le ressortir 

Dans ce spectacle estival, Isabelle Boulay a offert plusieurs titres de son tout premier disque Fallait pas. En plus des populaires Et mon coeur en prend plein la gueule et Un peu d’innocence, les pièces J’enrage et Tu n’as pas besoin ont mis en lumière la qualité des textes de Daniel DeShaime et la beauté de cet opus qui a été sous-estimé par la critique en 1996. 

En janvier 2026, Fallait pas soufflera d’ailleurs ses 30 ans et la performance d’hier soir nous donne l’impression que ce serait une belle revanche de ressortir cet album. Une fête en amenant une autre, le public n’a pas pu résister à l’envie de célébrer celle d’Isabelle en lui chantant chaleureusement un bout de Gens du pays, chanson qui elle-même souligne ses 50 ans cette année. 

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Un segment plein d’audace 

À plusieurs reprises, Isabelle Boulay nous a prouvé que sa voix n’est pas victime des rides du temps. L’interprétation de Les Yeux aux ciel a une nouvelle fois subjugué la foule de par la précision et la puissance vocale offertes avec brio.

Isabelle s’est métamorphosée en électron libre lorsque les premières notes d’Osez Joséphine ont retenti. Trainant d’un bout à l’autre de la scène son pied de micro, elle a laissé sa prestance et son intensité prendre toute la place jusqu’à s’ancrer dans La nuit, je mens. Ce segment du spectacle prouve encore une fois que l’audace est payante quand Boulay chante Bashung

Notre Saule inconsolable a terminé ce spectacle des Zones musicales avec cette chanson mythique dont elle aime en porter le nom et dont chacune des branches ont mis Nos âmes à l’abri en guise de rappel.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média