Hier, le 18 juin 2022, était présenté au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts le spectacle clôture des Francos de Montréal intitulé Les polissons de la chanson. Un spectacle conçu pour rendre hommage à Georges Brassens, cet auteur-compositeur et interprète et poète français qui a enrichi le répertoire de la chanson française avec plus de deux cents chansons. Cet hommage avait pour but notamment de souligner le fait qu’il aurait eu 100 ans, et que ça fait maintenant quarante ans qu’il est décédé, au jeune âge de soixante ans. Quelle belle façon de clore ce festival de la chanson francophone.
Pour rendre à cet hommage à la hauteur de l’homme, on a fait appel à un groupe d’interprètes québécois, dont l’adoration et l’admiration qu’ils lui vouent n’a d’égal que l’adoration et l’admiration que lui réservent les 1400 spectateurs présents à cette célébration. Le groupe Les polissons de la chanson était donc formé de Luc de Larochellière, Michel Rivard, Valérie Blais, Ingrid St-Pierre et le Duo Saratoga (Michel-Olivier Gasse et Chantal Archambault). Ils étaient supportés par les musiciens Yves Desrosiers guitare, arrangements et direction musicale et Mario Légaré contrebasse. Le tout dans une mise en scène signée Alice Ronfard.
Le spectacle a débuté avec nos six comparses qui nous ont informés du rendez-vous qu’ils avaient avec nous, la chanson étant J’ai rendez-vous avec vous, un bon début. Par la suite, Michel Rivard nous a présenté sa version de Les amoureux sur les bancs publics. Ingrid St-Pierre, quant à elle, nous a amenés à La chasse aux papillons. Pour ce qui est de Valérie Blais, elle nous a fait chausser Les sabots d’Hélène. En fait, individuellement, en groupe ou parfois en duo beaucoup de ses succès ont défilé. On retient entre autres : Le parapluie, La marche nuptiale, A l’ombre des maris, Au bois de mon cœur, La non-demande en mariage, Le cheval blanc, Le fossoyeur, Le goril, Le pornographe, La chanson de l’Auvergnat, La mauvaise réputation et combien d’autres. Un beau cadeau que ce petit bijou que les Francos nous ont offert, surtout pour clore cette belle semaine.
Chacun à sa façon nous a expliqué ou raconté, pendant la soirée, ce qui les liait à Brassens, les raisons de leur dévotion, de leur admiration. Ce qui nous a permis d’en apprendre de long en large sur le cher Georges, ses bons et ses mauvais coups. Une chose est certaine, c’est que dans ses soixante ans de vie, il n’a jamais laissé personne indifférent, que ce soit par sa poésie, celle de ses chansons ou encore sa propension à la misogynie. Il a su colorer le paysage de la chanson française. Ces interprètes ont bien rempli le mandat tout en se faisant plaisir, en rendant cet hommage à Monsieur Brassens.
Ils nous ont quitté après un deuxième rappel, qui était nul autre que Les copains d’abord.
Les polissons de la chanson nous ont donc fait vivre une belle soirée qui à notre avis a su plaire à toute l’assistance. Elle ne s’est d’ailleurs pas gênée pour démontrer son plaisir, sa satisfaction, que ce soit par de chaleureux applaudissements ou des ovations debout.