L’autrice Angèle Delaunois est davantage connue pour sa centaine de romans jeunesse, mais, cette fois-ci, elle a décidé de s’adresser aux adultes en rendant hommage à la fabuleuse histoire de Marguerite de La Rocque. Cette jeune femme est belle, intelligente et semble avoir tout pour elle, mais la vie semble lui réserver d’étranges surprises. Depuis la mort de son père, Marguerite est sous la tutelle de son cousin Jean-François de la Rocque, Seigneur de Roberval.
Celui-ci décide de rendre visite à sa jeune cousine et, ébahi par sa beauté, une grande frustration monte en lui, une frustration qui lui donne l’idée de l’emmener avec lui pour sa prochaine aventure, à la conquête d’une nouvelle colonie qui serait au large des côtes de Terre-Neuve au Canada. Bien que cette proposition lui fasse peur, la jeune femme se laisse emporter par la découverte et la peur du regret, et accepte de quitter sa vie bien rangée.
Une fois sur le bateau, Marguerite se rend vite compte du vrai visage de son cousin et de la vraie raison de son invitation. Malgré son insistance perpétuelle, la jeune femme résiste et parvient à fuir Jean-François grâce à l’aide d’un gentil marin qui guette d’un œil bienveillant la jeune demoiselle depuis son entrée à bord. Fou de rage contre sa jeune cousine, le Seigneur de Roberval prend l’horrible décision de l’échouer totalement seule sur une île avec ses bagages. Une chance pour elle, Guillaume Gauthier a réussi à s’échapper discrètement du navire pour lui venir en aide. C’est donc sur une terre qui leur est complètement inconnue que les deux personnages vont devoir prendre connaissance de leur instinct de survie.
Le ton qu’emploie Angèle Delaunois pour nous raconter cette histoire basée sur des faits réels est choisi avec soin. Les détails qui relatent la vie des naufragés dans leur quotidien nous transporte directement dans cette ère de 1542. La chimie entre Guillaume et Marguerite apporte de grands moments d’intensité. La plume rouge laisse comme emprunte la résilience, l’humanité et la passion.