L’interprète Isabelle Boulay lance, ce vendredi 17 mars, son 16ᵉ album en carrière intitulé Les chevaux du plaisir – Boulay chante Bashung. L’opus de 11 chansons révèle la nature folk, country et rock de la chanteuse tout en proposant une légère transition vers le pop qui crée littéralement la surprise. Dans ce nouvel opus, l’interprète se dévoile sous un autre jour et rend grâce au riche répertoire d’Alain Bashung avec respect, élégance et audace.
Avant de révéler l’identité de l’artiste à qui elle souhaitait rendre hommage, Isabelle a laissé une part de mystère pour pouvoir se laisser le temps d’entrer pleinement dans son processus créatif, mais aussi pour permettre au public qui connait bien son répertoire d’apprivoiser cette nouvelle proposition qu’elle décrit comme luxuriante.
Les premiers extraits, Je t’ai manqué et Osez Joséphine dévoilés dans le courant des dernières semaines, donnent un bel aperçu de cet album hommage à Alain Bashung pour qui la chanteuse voue une admiration sans faille. Elle dit d’ailleurs de lui : « C’est un artiste de très haute voltige. Il est au firmament des grands chanteurs français. Pour moi, il est pas mal placé au plus haut. C’est rare les artistes qui exercent sur moi une pareille fascination.»
L’écrin de Gus Van Go
Pour réaliser cet album de haute voltige, Isabelle Boulay s’est entourée de son chanteur punk préféré, Gus Van Go, et des musiciens Éric Sauviat, Jesse Singer, Chris Super et Pierre Fortin. Pour l’artiste, collaborer avec eux équivaut à choisir les architectes de sa maison de rêve tant entrer dans chacune des pièces de cet album lui procurait magie et ravissement.
Amoureuse depuis son adolescence de la musique punk et de l’énergie qu’elle dégage, la lauréate de 19 Félix a réussi, grâce à sa collaboration avec Gus Van Go, à faire apparaitre des choses d’elle qui n’étaient pas encore apparues, au point de presque conférer à cet album de reprises une valeur originale. « Gus Van Go m’a fabriqué un écrin formidable dans lequel j’ai pu aller glisser ma voix. C’est l’album que j’ai fait avec le moins de prétention. J’étais vraiment vulnérable et dans un abandon total.»
Isabelle Boulay a toujours considéré sa voix comme étant un cheval sauvage, mais avec Gus Van Go, l’interprète a plutôt eu l’impression d’avoir pu libérer pleinement ce cheval sauvage et devenir un cheval de parade.
« C’est l’album où je me suis le plus commise et où j’ai laissé transparaître des choses que je n’avais pas lâchées avant. Gus Van Go, c’est une signature, mais c’est aussi une élégance naturelle. C’est quelqu’un qui t’invite au voyage, qui s’assoit à côté de toi, mais ne rentre pas sur ton territoire. Il te laisse ton espace et ta liberté.»
Une œuvre sismique et sensuelle
Dans Les chevaux du plaisir – Boulay chante Bashung, l’interprète dévoile une grande part de sensualité, notamment dans la pièce Madame Rêve. Une chanson qu’elle a d’ailleurs hésité à garder dans l’album, et qu’elle a exploré dans un premier temps pour faire plaisir à son réalisateur.
En sautant le pas, Isabelle affirme s’être totalement abandonnée dans la chanson et ne s’être mis aucun frein. Quand on parle de son rapport avec la sensualité, Isabelle Boulay se décrit comme une personne assez incarnée et charnelle, mais qui a beaucoup de pudeur. « Je ne suis pas quelqu’un de vulgaire, mais la sensualité a toujours été présente dans ma musique. Quand je chante, je suis tout à la fois, c’est-à-dire que tout le monde peut s’y voir ou s’y retrouver.»
L’artiste ajoute que ce qu’elle aime particulièrement chez Alain Bashung, c’est justement que, dans son répertoire, il y a vraiment de la sensualité et même des choses explicites, mais qu’étant un très grand amoureux des femmes, il n’y a rien de vulgaire ou choquant.
« Je me suis dit que ça ne peut pas ne pas le faire, parce que je n’ai pas envie de provoquer ou de choquer. Mon intention est de faire comprendre et d’amener les gens dans cet espace de liberté. Quand je chante, je veux que tout le monde se sente libre et accepté. Il n’y a pas de place pour la violence et la vulgarité dans mon univers.»
Aimer Bashung à la folie
Pour choisir le répertoire de Bashung et bien se l’approprier, Isabelle Boulay n’a pas souhaité entrer dans un profond travail d’analyse. Elle admet d’ailleurs avoir en sa possession plusieurs biographies de l’artiste, mais ne jamais les avoir lues au complet pour justement ne pas percer l’aura de mystère du chanteur et trop le connaître. Elle voulait, à travers son disque, garder l’énigme qu’est Alain Bashung.
En se plongeant dans l’œuvre de Bashung et en se commettant aux propositions de Gus Van Go, Isabelle a appris plusieurs choses sur elle lors du processus créatif de l’album. « Quand je rentrais chez moi le soir, je me disais que c’était plus facile que je pensais. Je me suis beaucoup fait peur, parce que j’ai tellement de respect pour Bashung. Ça m’apparaissait comme insurmontable. J’ai appris que, quand je m’abandonne, ça vaut vraiment le coup. Derrière des murs qu’on construit devant nous, derrière tout ça, il y a une grande évidence. J’ai appris à ouvrir la fenêtre de l’autre côté je pense. »
Selon Isabelle, le secret pour s’approprier une œuvre tout en y apportant sa touche personnelle, c’est de l’aimer à la folie. « Bashung a beaucoup compté pour moi, et je ne voudrais pas le décevoir. C’est comme de dire à un de tes maitres : « J’ai vraiment appris quelque chose avec toi.» Je pourrai lui dire que j’ai vraiment appris quelque chose de moi avec lui.»
Être d’Amériques et de France
Le spectacle D’Amériques et de France est un projet qu’Isabelle imagine depuis plusieurs années. Il n’était d’ailleurs pas prévu qu’un album survienne en même temps que la création de cette tournée. Une multitude de signes se sont présentés à elle et ont finalement fait bouger les lignes.
En effet, pour son spectacle D’Amériques et de France, dont le titre est tiré de la chanson Le plus beau voyage de Claude Gauthier, Isabelle voulait un son particulier teinté d’une sonorité plus folk et plus rock qu’à son habitude, mais c’est finalement l’arrivée de l’album Les chevaux du plaisir qui a dessiné la personnalité de ce spectacle.
« Quand tu construis un spectacle, c’est un peu comme quand tu construis un album de chansons originales. Il y a comme une loi qui s’inscrit et tu es obligée d’obéir à ça. Le projet Bashung a fait en sorte que le spectacle est devenu quelque chose que je n’avais pas prévu, mais ça se tient vraiment.
Le spectacle a écrit sa propre loi en fait.» Isabelle a l’impression qu’elle pourrait faire un spectacle qui s’intitule D’Amériques et de France jusqu’à la fin de sa carrière en y changeant chaque fois le répertoire tant ce titre la définit. « Dans tout ce que je fais et ce que je vais faire dans tout le reste de ma vie de chanteuse, je suis d’Amériques et de France.»
La tournée d’Isabelle Boulay commencera officiellement le 22 avril au Théâtre des Deux Rives de Saint-Jean-sur-Richelieu pour ensuite continuer partout à travers la province. L’artiste sera également présente le 10 juin aux Francos de Montréal dans le cadre de la première médiatique D’Amériques et de France. On rappel que l’album Les chevaux du plaisir – Boulay chante Bashung est disponible dès maintenant en magasin ainsi que sur toutes les plateformes de téléchargement. Le format vinyle de l’album est disponible en pré-commande.
Crédit photos promotionnelles : Max Abadian