C'est ma vie

C’est ma vie : Guylaine Tanguay nous éblouit encore une fois

Hier soir, le 3 octobre 2024, nous étions conviés au Cabaret du Casino de Montréal à la première médiatique du spectacle de la reine du country, Guylaine Tanguay, intitulé C’est ma vie.  Le titre du spectacle est également celui de son tout nouvel album qui souligne sa première expérience en tant qu’autrice-compositrice. 

Lorsque cette boule d’énergie s’est présentée sur la scène, elle fut chaudement applaudie par des spectateurs de toutes les générations qui lui vouent un amour inconditionnel. Elle portait un une-pièce court noir pailletée d’argent et un hot-pants comme on appelait cela il y a plusieurs années. Elle nous a mis au fait de ce qui l’a incitée à la création de cet album. En fait, après sa série d’albums A ma façon, elle voulait quelque chose qui la représentait elle.

Son spectacle s’est donc amorcé avec une chanson dont les paroles sont d’elle et de Jonathan Godin, alors que la musique vient de ce dernier. Une chanson qu’elle dit être vraie, simple et humaine pour remercier le public d’être toujours présent pour elle. Une chanson à travers laquelle on peut y ressentir toute la sincérité, qui fait partie d’elle. Une chanson qu’elle a intitulée Bienvenue chez moi. Le petit tremolo de sa voix qui la caractérise est toujours présent tout comme son accent du Lac St-Jean lorsqu’elle s’adresse à nous. Elle nous a promis, dans sa deuxième chanson que Je n’oublierai jamais, un hommage, un salut respectueux à tous ceux et celles qu’ils l’ont encouragé et aidée à devenir la Guylaine que nous aimons. Une chanson qui nous permet de revivre ses débuts dans le monde musical du Québec, il y a maintenant près de 35 ans.

Crédit photo : Paul Ducharme

Une suite incontournable à cette belle chanson, c’est son volet Mes influences Country, qui comprenait  entre autres une chanson de Paul Daraiche, Je pars à l’autre bout du monde et le succès de Patrick Normand, Quand on est en amour qu’elle a déjà eu le plaisir d’interpréter cette chanson en compagnie de Patrick.  Avec le passé, on ne peut pas oublier l’avenir, un avenir qui pour elle veut dire beaucoup, puisqu’elle est nouvellement la grand-maman d’Elliott, maintenant âgée de 14 mois, et c’est pour souligner ce nouveau-venu, qu’elle a composé la Chanson pour Eliott, une chanson remplie d’amour et de tendresse, et qui fut interprétée avec ce même amour et cette même tendresse. Un beau moment touchant de la soirée.

Guylaine, pour qui la famille est très importante, est restée sur le sujet en nous parlant de sa grand-maman Simone De l’autre côté de la route à la suite de quoi elle nous parlait des senteurs chez Grand-Maman Simone. Ça sentait toujours bon chez Grand-maman Simone, les tartes, les biscuits, les gâteaux, les ketchups, les confitures. Toutes ces bonnes choses que faisaient si bien nos grands-mamans. Sauf que le jeudi, là ça puait, ça sentait le Toni, oui car le jeudi c’était la journée coiffure pour tout le village qui se retrouvait chez Grand-maman Simone pour se faire faire une beauté. En souvenir de chez sa Grand-maman où il y a un peu de ses racines, elle nous présenté une chanson que l’on retrouvait dans un des albums de La Bonne Chanson de l’abbé Gadbois, Partons la mer est belle, mais, et là ça prenait tout un autre sens, sur un rythme Country, quoique bien représentatif de la belle Guylaine. Ce volet de chez sa Grand-mère s’est terminé avec la chanson Un verre sur la table, qui chante la disparition d’un être aimé.

Pour nous prouver qu’elle suivait de près les développements technologiques, elle a intitulé sa prochaine chanson Yodeling 2.0, qu’elle nous présente sur un rythme de presque de Heavy Metal, ou du moins du Hard Rock, alors que le vrai Yodeling est venu juste après, et c’est avec le public qu’elle a voulu nous yodeler ça et quel yodeling. Je ne l’écrirai pas, ne craignez rien. Elle ne voulait pas manquer l’occasion pour nous rappeler le respect indéfectible qu’elle voue à son idole et amie Renée Martel. Pour ce faire, elle nous a proposé un Medley composé de C’est mon histoire, Prends ma main, Un amour qui ne veut pas mourir et Nos jeux d’enfants. On aurait dit qu’elles se parlaient une à l’autre.  Quatre chansons qui résument bien les sentiments qu’elles portent à cette grande artiste, qui nous a quittés malheureusement trop tôt.

En plus d’être une interprète et autrice, elle est également humoriste et elle nous l’a bien prouvé avec sa création de Les zéros sociaux, une  parodie sur la mésaventure qu’elle a vécue sur les réseaux sociaux lors de la pandémie. Une chanson qui représente bien sa vie actuelle avec les siens en particulier son frère Jimmy qui se bat contre un cancer. Une chanson qui s’intitule Et si le temps est des plus touchantes évidemment due aux circonstances, mais qui démontre également l’amour qu’elle ressent à son égard pour ce qu’il est lui. Et c’est à nul autre qu’à Rick Allison, auteur-chanteur-compositeur québécois, mais de souche belge, qu’elle a demandé un coup de main pour l’écriture de cette balade qui nous répète à quel point le temps passe vite et l’importance de le respecter en profitant de chaque moment qu’il nous accorde. Après cette interprétation, on ne voit plus le temps de la même façon. C’est probablement la chanson la plus touchante qu’elle ait à son répertoire.

Un autre moment qui nous démontre la place que tiennent ses musiciens dans sa vie fut celui où elle nous les a présentés. Un mot personnel pour chacun. Elle leur a donné à chacun le temps nécessaire pour une petite démonstration de ce que chacun pouvait faire avec son instrument. On voit qu’elle ne les prend pas pour acquis, et que chacun individuellement compte beaucoup pour elle. Une autre belle facette de notre belle Reine du Country. Elle ne voulait surtout pas oublier ses tout débuts au Clairon à Normandin, où elle était barmaid, mais où aussi on lui a donné accès à la scène. En souvenir de cette époque, nous avons donc pu se faire aller les hanches  en masse sur I Love Rock ‘N’ Roll et You Shook Me All Night Long.

Pour mettre fin à son spectacle, elle avait une chanson des plus originales, qui disait bien ce qu’elle voulait dire et à laquelle elle a donné le titre C’était ben l’fun. Oui c’était ben l’fun de passer cette soirée toute en chansons avec cette interprète qui nous a démontré une fois encore qu’elle méritait bien le titre incontesté de la Reine de la musique Country. Une façon aussi de nous dire merci encore une fois. Et quelle voix. Une voix qui lui est particulière et que l’on peut reconnaître parmi un tas d’autres belles voix.

Crédit photo : Paul Ducharme

Évidemment qu’en quittant la scène, son nom a été scandé à de nombreuses reprises, lui rappelant qu’elle nous avait fait la promesse d’un rappel si on l’applaudissait beaucoup, elle nous a bien fait rire la belle Guylaine. Et elle a tenu sa promesse, en nous apprenant que maintenant il existait La danse de la limonade, une danse qui s’exécute le lendemain de la veille. Le spectacle C’est ma vie était le premier d’une tournée que Guylaine Tanguay s’apprête à effectuer à travers la province. Ne manquez pas votre chance d’aller la voir sur scène. 

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