Beyries: Une communion avec le public

La musicienne, compositrice et interprète montréalaise Beyries nous a offert une soirée poétique sur la scène du Théâtre Maisonneuve aux Francos de Montréal 2024. Elle nous a accueilli au piano avec trois chansons. Alternant entre la douceur et le rythme cadencé avant d’amorcer une conversation un intimiste avec son public. Elle a commencé par se moquer de son nom, et de raconter amusée, qu’elle a pu mettre son «suit» flashant car elle peut le «zipper» cette année. 

Celle qui a fait trois fois le Festival de Jazz de Montréal en est à ses premières Francos. Elle nous a présenté fièrement son troisième album, DU FEU DANS LES LILAS, c’est d’ailleurs son premier album en français. Tous les textes de l’album ont été écrits par son ami de longue date, Maxime Le Flaguais. L’artiste est entourée d’amis artistes, qui partagent avec elle ses buts et qui la complète si bien comme Joseph Marchand le guitariste et réalisateur de l’album et le batteur Marc Chartrain.

Beyries a fait monter sur scène l’actrice Caroline Dhavernas. Ensemble, elles ont chanté la chanson Derrière le jour, ce fut un beau moment car leurs deux voix s’accordent magnifiquement.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

La chanteuse a avoué avoir fait deux albums en anglais, elle s’en est confessé parce qu’elle est aux Francos, son humour est intelligent. Elle a parlé de ses ex «gentils et non gentils» et nous a offert une chanson en anglais qui leur était dédiée. Suivies de belles balades aux textes poétiques accompagnée de sa guitare. Elle a fait monter sur scène Simone Marchand, la fille de son guitariste qui a joué de la flute traversière sur Nous sommes, ce fut un très beau moment. Elle a enchainé avec Je pars à l’autre bout du monde, le public charmé a réagi joyeusement.

Puis nous avons vécu un moment de grâce lorsqu’elle a invité Maxime Le Flaguais sur scène, il nous a lu un superbe poème qu’il a écrit pour sa grand-mère. Beyries nous a enveloppé de sa délicieuse interprétation, c’était magique, le poème fut magnifié, Momzie nous a entraîné dans un lieu accessible en nous qu’à de très rares moments.

Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média

Recherchant la proximité, Beyries s’est installée parmi le public. Elle a chanté de sa voix caressante tout en se permettant quelques confidences. Revenue sur scène, elle nous a avoué avoir appris à chanter chez les soeurs et nous a interprété le début d’une prière, ce fut amusant. Elle a annoncé être l’ambassadrice de la Société du cancer cette année, rappelons-nous qu’elle a commencé à écrire des chansons lors de son combat contre le cancer puis elle nous a souhaité d’avoir 100 ans avant d’interpréter J’aurai cent ans. 

Nous repartons comblés par cette rencontre avec une artiste chaleureuse, réconfortés par la douceur des interprétations de textes profonds et inspirants.