Big Band

Big Band de Geneviève Leclerc – Une boule d’énergie

Vendredi soir, le 16 février 2024, nous avons eu le plaisir d’assister au concert de Geneviève Leclerc Big Band, qui était présenté à l’Espace St-Denis. Pour ajouter à l’atmosphère un peu night club, il y avait sur le fond de la scène et sur les murs entourant la salle des vidéos représentant des photos prises durant les années folles des vedettes de l’époque ou d’endroits bien prisés de cette période.

La voilà donc qui fait son entrée sur scène, ou ses collègues du Big Band l’attendaient, un vrai bout-en-train toute aussi heureuse de s’y retrouver que le public d’y être.  Elle commence son tour de chant avec Sing Sing Sing, une pièce popularisée dans le temps par Benny Goodman et son Orchestre. S’en est suivie It Don’t Mean A Thing, composé par Duke Ellington vers 1932,  arrangée pour les besoins d’un tango, qu’elle a magnifiquement présenté autant comme chanteuse que comme danseuse.

Geneviève Leclerc est une vraie boule d’énergie, impossible de la garder en place. Si elle ne danse pas, elle se promène partout sur la scène ou parmi la foule.  Elle est ensuite passée au répertoire de Sara Vaughn, décrite par Scott Yanow comme ayant l’une des voix les plus merveilleuses du 20ᵉ siècle pour la chanson Whatever Lola Wants. Son interprétation n’aurait probablement pas déplu ni au compositeur ni à Madame Vaughn. Et la voilà avec une toune plus connue, Bye Bye Blackbird popularisée notamment par Miles Davis, Frank Sinatra, Judy Garland, et plusieurs autres, et dans l’interprétation de laquelle elle a mis tout son cœur.

Pour ce qui est de la chanson Cheek to Cheek, une belle réussite de sa part, durant laquelle plusieurs couples sont allés dansoter. Sa performance de L.O.V.E., popularisée par Nat King Cole et Frank Sinatra furent un succès, indiscutablement. Incroyable l’énergie dont cette femme déborde, on peut dire qu’elle a cassé la baraque. Un autre plaisir que Madame Leclerc a pris bien soin de ne pas négliger, Nature Boy, une autre hit de Nat King Cole et plus récemment de Céline Dion, une chanson qui me touche personnellement, les paroles et la musique me vont droit au cœur.

La rengaine Anything goes de Cole Porter, tirée de la comédie musicale du même titre, a, elle aussi, plu à l’assistance. Elle nous a ramené à La Sorcière Bien-Aimée avec sa version de Bewitched. C’est sur I Put a Spell on You qu’elle nous a quittés pour une courte intermission, durant laquelle elle a pris quelques minutes pour se promener parmi les spectateurs et piquer une petite  »jazzette » avec eux. On sent que le public a une grande importance pour elle, qu’elle l’aime…. Son public l’aime bien aussi.

C’est sur High Stress Low Money qu’elle a repris le flambeau, une mélodie qui fut suivie par Something Stupid, commercialisée par plusieurs grands interprètes dont Frank Sinatra avec sa fille Nancy… C’est avec un grand enthousiasme que la foule s’est jointe à elle pour l’assister dans sa prestation de Hallelujah, la chanson qui était devenue l’hymne de nos soirées familiales, quel souvenir ! Elle a ensuite répondu à une demande spéciale, une mélodie que tous attendaient, nul autre que Somewhere Over the Rainbow, un incontournable pour Geneviève. En compagnie de son invité Christopher Therrien, elle nous a interprété Hound Dog/Happy Day. Leurs deux voix se mariaient à merveille. Elle nous a offert un Rappel Big Spender qui fut fort appréciée de tous les spectateurs.

Cette chanteuse est vraiment quelqu’un de spécial, à la voix magique, au charisme et au sens de l’humour incroyable, une artiste qui a bien mérité la place qui lui est accordée. En nous souhaitant qu’elle continue longtemps à nous distraire et à nous alléger le cœur avec toutes ses belles interprétations et sa présence indubitablement chaleureuse.