Brigitte Boisjoli termine sa tournée TD Musiparc avec mordant et fraîcheur!

La tornade Brigitte Boisjoli a soufflé ce dimanche soir à Bromont. Pour son deuxième et dernier spectacle de la tournée TD Musiparc, l’autrice-compositrice-interprète a offert 90 minutes de pur bonheur jonglant habilement et savoureusement entre la soul et le country, deux styles qui lui vont comme un gant.

Le 1er mai 2019 à la Place des Arts, l’artiste a célébré ses 10 ans de carrière (depuis l’aventure Star Académie) avec un spectacle intitulé 10 ans de carrièresans regret censé être présenté qu’une seule fois. La pandémie a au moins eu un effet positif car, grâce à cela, Brigitte Boisjoli a repensé ce spectacle pour l’amener au Musiparc! Les 28 voitures présentes ont donc eu droit à une rétrospective rafraîchissante qui a très bien mêlé pièces connues et titres qui gagnent à l’être. L’ordre des chansons était également très intéressant, ne dévoilant pas les hits qu’à la toute fin.

Vêtue d’une jupe noire fleurie en dentelle, d’une ceinture fuchsia agencée à ses longues bottes country et d’un top lilas scintillant, la chanteuse a bien sûr fait honneur à sa réputation survoltée, colorée et pétillante. Se déplaçant d’un bout à l’autre de la scène et sautillant fréquemment sans perdre son souffle une seconde, elle a rapidement embarqué le public dans sa belle folie, public qui lui répondait généreusement par des klaxons qu’elle a joliment baptisé pout pout.

Ses expressions loufoques ont bien fait rire les spectateurs et ses musiciens avec qui elle était sincèrement complice. Des phrases telles que J’espère que vous allez taper du pied dans vos voitures sinon la rotule va vous sauter! ou J’ai envie de tous vous embrasser donc je vais aller lécher vos vitres de voiture ont abondamment ponctué la soirée pour notre plus grand plaisir.

L’interprète blonde y est également allée de croustillantes anecdotes sur le processus créatif de certaines chansons. On a ainsi appris que le refrain de Fruits Défendus, pièce-titre de son premier album réalisé par Francis Collard qui a été conçu en dedans de quatre jours, devait à l’origine se lire comme suit : Pousse la papaye et je goûterai l’ananas. Pas convaincue, Boisjoli a plutôt suggéré de répéter rapidement les mots papaye et ananas. Choix extrêmement judicieux qui a porté fruit!

L’artiste a magnifiquement fait étalage de son registre varié et techniquement maîtrisé en proposant un divertissant medley alliant son succès Sans Regret, Dance Monkey de Tones and I et Rolling in the deep d’Adele, deux reprises qui se sont avérées être de parfaits véhicules pour son énergie débordante. De son répertoire original, elle a notamment opté pour les accrocheuses La tête ici et, évidemment, Fruits défendus. De son côté, son amour envers le grand parolier qu’est Luc Plamondon a été honoré avec le morceau L’homme de ma vie.

Le country et le blues n’ont pas été en reste avec plusieurs incontournables dont Crazy de Patsy Cline écrite par Willie Nelson et I gotta know de Wanda Jackson (qu’on retrouve sur son plus récent album Women). Nerveuse de l’interpréter car elle ne l’a fait sur scène que 3 fois, Brigitte a mis toute la gomme sur Crying de Roy Robinson pour un résultat stupéfiant. Sur I can see clearly now de Jimmy Cliff et une combinaison de Never loved a man et Think d’Aretha Franklin , elle a émis des notes rauques qui donnaient des frissons. Le blues lui va à ravir!

Après la sublime version de Valerie reprise par Amy Winehouse, Brigitte a revisité River deep mountain high qu’elle avait chantée lors de la finale de Star Académie. René Angélil l’avait prévenu que cela pourrait fortement signifier son arrêt de mort dans l’aventure, mais elle voulait quitter la tête haute. Cette détermination de rester vraie à ses convictions est encore plus perceptible une décennie plus tard. C’est pourquoi que terminer sur The best de Tina Turner était le choix tout indiqué.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page Facebook pour voir l’entrevue que nous avons faite avec la sympathique Brigitte quelques heures avant son concert.

Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média