Bülow : un départ doux pour l’ÉlectroFEQ

Pour Louis Bellavance, directeur général du Festival d’été de Québec, la soirée ÉlectroFEQ a pour but d’offrir un festival dans un festival. Depuis plusieurs années, ce concept attire des milliers de jeunes et moins jeunes festivaliers revêtant leurs plus beaux habits fluo pour l’occasion. La venue, hier soir sur les Plaines, de Loud Luxury, Diplo et Kygo n’a pas fait exception. Tout était en place pour une orgie de lumières, de synthétiseurs, de têtes d’animaux géantes, d’objets gonflables et de confettis. Mais c’est plutôt en douceur que le bal a débuté avec la présence de Bülow, une autrice-compositrice-interprète allemande âgée seulement de 19 ans.

Si elle utilise beaucoup de synthétiseurs dans sa pop planante, elle le fait de manière beaucoup moins tonitruante que les artistes qu’elle précédait. Sur la Scène Bell, elle était accompagnée d’un claviériste et d’un percussionniste, mais la frénésie n’était pas au rendez-vous. Même si certains festivaliers chantaient les pièces de son album Crystalline avec vigueur, la sensation que les gens étaient présents à 19h00 sur les Plaines que pour s’assurer une bonne place ne s’est jamais estompée. Par contre, on ne peut pas dire que la chanteuse au look androgyne n’a pas montré son enthousiasme. Elle bougeait beaucoup et s’amusait à déconcentrer ses musiciens en jouant sur leur instrument pendant qu’ils s’exécutaient.

«Are you guys ready to get fucking stupid tonight? » a-t-elle lancé avant d’interpréter Get Stüpid. Une tentative de soulever la foule plus au moins réussie mais qui a néanmoins permis de constater que ses textes ne le sont aucunement. Ceux-ci, traitant sans filtre d’amours sans lendemain, de rêves impossibles à satisfaire et d’ennui, ont été transportés par une  jolie voix feutrée et intime qui jurait malheureusement avec le cadre de la soirée. En espérant une future visite dans un contexte plus propice à son univers.