Le Théâtre Maisonneuve a reçu tout un show sur les planches, hier soir, dans le cadre des FrancoFolies de Montréal. En effet, l’artiste française Camille a fait son grand retour à la Métropole, un événement que le public présent ne pourra pas oublier de sitôt.
Pour commencer le spectacle, Pomme a pris place en guise de première partie en nous partageant quelques titres de son plus récent album À peu près . La symphonie de sa voix et la musicalité de son autoharpe qu’elle considère comme un instrument inventé pour les hobbits d’un monde imaginaire créaient une harmonie parfaite.
L’auteure-compositrice-interprète nous a montré sa joie d’être avec nous et s’est laissée emporter par quelques notes d’humour, notamment en assurant que les Pauline de la salle ne prenne pas personnel le titre de sa chanson du même nom! L’émotion et la stupéfaction prenaient place quand Pomme se laissait aller dans les envolées vocales qui montraient sa tessiture qui lui est propre, notamment sur la chanson Séquoïas.
Cette première partie est passée beaucoup trop vie, mais elle aura sans aucune doute donné l’envie au public de la revoir le 22 juillet prochain au Jardin botanique de Montréal.
Ça été ensuite au tour de la grande Camille de poser les pieds sur la scène, et quelle entrée! Elle s’est déhanchée tout en restant cachée sous sa robe. Choristes et musiciens venaient un par un dans un rythme de tambours et de percussions. C’était justement ça le thème de ce spectacle : voix et tambour tout comme l’est son dernier album Ouiii. Sous le sable, Lasso et Je ne mâche pas mes mots sont quelques-unes des pièces que l’on a pu découvrir.
Chaque chorégraphie et chaque chanson ont été d’une justesse irréprochable. La synchronicité entre l’artiste et sa tribu de musiciens et choristes était vraiment remarquable et nous en mettait plein les oreilles à chaque son qui se projetait dans la salle du Théâtre Maisonneuve.
Une ambiance hors du commun s’est propagée tout le long de ce spectacle où le public n’a pas hésité une seule seconde à montrer sa joie de vivre ce spectacle intense en émotions. Certains spectateurs ont même été jusqu’à faire les loups sur la pièce du même nom.
Le visuel paraissait de prime abord simple avec juste quelques instruments et une lune qui s’en dessinait automatiquement dans la pénombre, mais, en réalité, le vrai visuel se trouvait dans les pas de danse, les vêtements qu’elle laissait s’envoler dans des mouvements saccadés. Pas besoin de projection, juste un bout de tissu, un spot et Camille pour nous offrir une bataille d’ombres chinoises avec ses camarades de scène !
Telle une parade de tambours, la chanteuse et sa tribu ont fait le tour de la salle, permettant ainsi aux spectateurs de se lever et transformer la salle en grosse soirée festive. Profitant de l’enthousiasme de son public, l’artiste ne pouvait pas faire autrement que d’interpréter son célèbre titre Ta douleur qui a fait d’elle la Camille qu’on connaît. Que dire de ce moment, à part que c’était la meilleure version d’un hit!
Des aiguës aux graves, la chanteuse nous a montré tout son spectre vocal dont elle seule connaît le secret ! Camille parlait très peu pendant le spectacle. Les chansons se succédaient très rapidement mais avec raison, car son talent d’interprète, de musicienne et de chorégraphe faisait en sorte que l’artiste se suffisait à elle-même. Il n’y avait pas besoin de plus que ça. Tout y était. Ni plus ni moins.
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média