La carte blanche Juste pour Rire animée par Pier-Luc Funk

Il peut être fier de son tout premier gala en tant qu’animateur qui a eu lieu à la Salle Wilfrid-Pelletier à la Place des Arts.

Même si, au début de la soirée, on percevait un peu de timidité et un manque d’assurance chez Pier-Luc Funk, son numéro d’ouverture a mis le sourire aux lèvres du public. Enfin, il nous a donné une explication simple de ce qu’est le TDAH: «Tu es en deuxième année et tu regardes un oiseau par la fenêtre. Quand tu te retournes vers le tableau, tu es en quatrième année». Étant un enfant turbulent, il a passé une bonne partie de sa jeunesse devant la télévision qui lui a transmis des attentes surréalistes envers la vie.

Rosalie Vaillancourt a été la première invitée. C’était son premier gala. Sa voix stridente était au cœur de son humour. Elle jouait le rôle de la belle fille, un peu maniaque, qui se cherche un chum. Rosalie a terminé en nous dévoilant sa relation avec Pierre-Yves Roy-Desmarais qui l’a suivie.

«C’est vrai que Pierre est un nom vieux et laid, une chance qu’il y a Yves aussi.» Voilà de quelle façon il s’est présenté. Le meilleur ami de l’homme n’est-il pas le chien? Mais l’homme est loin de l’être pour le chien: il le kidnappe, l’enferme dans une maison et lui annonce que désormais il s’appellera Frisson. L’auditoire se bidonnait!

Yannick de Martino était surtout dans la cuisine. «Personne n’aime vraiment le blé d’Inde, c’est juste une raison pour se bourrer de beurre et de sel.»

Le numéro d’Arnaud Soly était à mourir de rire! Il nous a raconté plusieurs anecdotes cocasses et a mis le doigt sur des situations de la vie courante farfelues.

Le court métrage silencieux, «À l’est de l’ouest, donc au nord», joué devant nos yeux et projeté sur un écran était autant drôle que surprenant. De l’instant où Pier-Luc est arrivé sur son cheval jusqu’au baiser langoureux final, la salle se pliait de rire. Gabriel d’Almeida Freitas, Pier-Luc Funk, Maripier Morin, Jean-François Plante, Marylène Gendron, Simon Boisvert, Jean-Sébastien Hamel et Martin Boily étaient les responsables de ce succès.

Charles Pellerin a abordé le #metoo. L’auditoire semblait coincé lors de la première minute. Toutefois, Charles a vite gagné le cœur de chacun. Il nous a parlé des gens qui font du cat call, c’est-à-dire, entre autres, «siffler après une fille pour lui montrer qu’on est sous-éduqué» et, aussi, «des zombies sur le Sour Puss» qui pensent qu’en insistant abusivement réussiront à conquérir la femme de leurs rêves.

Les Denis Drolet se sont penchés sur la question de la santé mentale. L’un était le patient et l’autre le psychologue. Pour conclure leur sketch, un Denis a baissé son pantalon pour plusieurs secondes, a regardé le public, a remonté son pantalon et les deux sont partis sans dire un mot dans le but de créer un drôle de malaise.

Je dois certainement sortir du coma, parce que je ne connaissais pas le duo Sèxe Illégal. Quelle belle découverte! Ils étaient, et de loin, les meilleurs de la soirée. Ils ont tenté de mettre  en confiance la population sur la légalisation prochaine du pot. Selon eux, le Québec devrait se réjouir, car c’est rare que le gouvernement légalise quelque chose de «l’fun»: la dernière fois qu’ils ont fait ça, c’était l’homosexualité en 1969. Il n’y aurait que 3 règles à respecter lorsqu’on fume, mais ils ne s’en souvenaient que de 2. Premièrement, «ne pas faire fumer les enfants, parce qu’ils n’ont pas d’argent pour coter» et, deuxièmement, «ne pas conduire un véhicule, vaut mieux appeler yeux rouge».

C’est Didier Lambert qui étaient le dernier à prendre le micro. Il nous a parlé longuement du café trop chaud de chez Tim Hortons. Il a ensuite proposé une solution aux États-Uniens pour régler leur problème de port d’armes à feu. C’était assez prévisible.

Pour conclure le spectacle, Pier-Luc est revenu sur un des films auquel il avait fait référence lors du numéro d’ouverture: Le Cercle. D’un écran géant, une jeune fille est sortie et a fait une chute. C’était inattendu!

Dans l’ensemble, le gala de Pier-Luc était satisfaisant, il a fait du bon travail. Il aurait dû davantage l’assumer.

Crédits Photos : Stéphane Chaput-Fortin/Éklectik Média