Cocoon au FNC : un coming of age poétique et sensible

Écrit et réalisé par Leonie Krippendorff, Cocoon n’est pas un coming of age qui réinvente la roue, mais il a le mérite de montrer la réalité de jeunes femmes en profonde crise identitaire sans le moindre jugement. La sensibilité de la cinéaste permet de bien s’attacher aux personnages et être intrigué par leurs débâcles amoureuses maladroites.

Le tout est filmé avec un doux mélange de modernité, de poésie et d’une trame sonore planante savamment choisie. Juste dans le titre, il y en a, et pas seulement parce que le personnage principal, Nora, est passionné par les insectes. Le cocon qui se déploie lentement mais sûrement, c’est elle dans toute sa splendeur. L’actrice qui l’incarne, Lena Urzendowsky, est criante de vérité. On ne cesse de croire à son portrait d’une adolescente de 14 ans un peu marginale qui souhaite être en paix avec la découverte de son homosexualité lorsqu’apparaît dans sa vie une étudiante plus vieille, libre, branchée et un brin délinquante (Jella Haase).