Explorer le deuil avec Un monde plus grand

Dans le cadre du festival Cinémania, nous avons découvert le film de Fabienne Berthaud mettant en vedette les comédiens Cécile de France (Corine), Arieh Worthalter (Marc), Ludivine Saignier (Louise), Narantsetseg Dash (Naraa) et Tserendarizav Dashnyam (Oyun). Dès le commencement du film, nous faisons la rencontre de Corine qui vit une lourde épreuve. En effet, son mari, Paul, maintenant décédé, créé un gros vide dans sa vie que rien ni personne ne parvient à combler.

Ni sa sœur Louise ni personne arrive à l’aider à remonter la pente et à sécher ses larmes. C’est pourquoi son collègue de travail Marc l’invite à partir en Mongolie pour capter des sons et des images des éleveurs de rennes et de la culture chamane. Une fois sur place, Corine fait la connaissance de Naraa, sa traductrice, et de la chamane Oyun. En participant à leurs festivités et en prenant connaissance de leur culture, Corine vit une révélation étrange qui va bouleverser sa vie. La jeune veuve possède un don que Oyun lui suggère d’explorer et de maîtriser afin d’éviter que celui-ci ne se retourne contre elle.

À son retour en France, Corine découvre vite que son don existe réellement et qu’elle ne pourra pas passer à côté de lui bien longtemps. Son entourage ne comprenant pas et prenant peur de ce qu’elle vit, va inciter Corine à aller au bout de sa curiosité et de son envie de sortir la tête de l’eau, ce qui l’amène donc à retourner en Mongolie où elle apprendra à devenir une fière chamane et plus encore.

La comédienne Cécile de France offre une performance à la fois juste et émouvante qui nous rend rapidement sensible au personnage qu’elle incarne et à la blessure encore vive qui l’habite. En exploitant l’univers chamane, Un monde plus grand nous montre une nouvelle façon de survivre au deuil et fait de ce film une histoire à la fois authentique et touchante dont on salue également la performance de Tserendarizav Dashnyam.