Avant d’atterrir hier dans les bacs de magasins, Le faucon au beurre d’arachide a vécu une existence au cinéma plus qu’honorable, devenant le film indépendant le plus lucratif de 2019 avec plus de 20 millions de recette. Il faut dire que son histoire pique la curiosité, encore plus lorsqu’on sait qu’elle est basée sur un souhait d’un jeune homme fort inspirant.
Le film de Tyler Nilson and Michael Schwart s’intéresse à Zach (Zach Gottsagen), un jeune homme atteint du syndrome de Down qui, ennuyé de vivre dans une résidence pour personnes âgées, s’évade afin de se rendre à l’école de lutte de son idole. Sur sa route, il croisera un pêcheur paumé (Shia LaBeouf) qui, touché par la quête de Zach, l’aidera à réaliser son rêve. Eleanor (Dakota Johnson), une employée du centre chargée de le ramener pour assurer sa protection, ne pourra non plus résister à son rêve et prendra part à l’aventure.
Cette trame narrative fictive comprend quelques éléments véridiques. Les réalisateurs ont rencontré Zach Gottsagen dans un camp d’acteurs handicapés qui leur a mentionné son envie de jouer dans un film où il tente de devenir un comédien respecté. L’histoire a quelque peu changé, mais les intentions derrière demeurent. On a donc droit ici à un portrait lumineux et tendre sur la normalisation de la différence. Les rêves ne font pas de discrimination. C’est inspirant de voir une personne comme Zach nous le rappeler et foncer avec une persévérance insouciante qui nous fait souvent défaut. On s’attache immédiatement à lui et aux autres personnages secondaires qui , pour une fois, s’avèrent tous pertinents ET bien développés. Le ton du film est lent, mais les personnalités des protagonistes compensent pour les longueurs. Dakota Johnson et Shia LaBeouf offrent des partitions crédibles à l’intérieur de paysages sublimes.
À voir dans le comfort de votre salon dès aujourd’hui! Et, on vous l’assure, vous saurez pourquoi le film porte un titre quelque peu farfelu!
Crédits Photos : TVA Films
Très beau film effectivement