François Bellefeuille: une image vaut mille mots

29 janvier au soir, c’est avec enthousiasme et des attentes assez élevées que je me rends au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pour assister à l’avant-première du deuxième spectacle en carrière de François Bellefeuille intitulé, Le plus fort au monde. 20h arrive, la salle est bondée et fébrile. Pour venir réchauffer le public, c’est un artiste de la relève, qui a également fait la première partie du premier spectacle de Bellefeuille, Pierre-Luc Pomerleau qui se pointa sur scène. C’est en passant de l’obsession de sa blonde à vouloir couper le sucre par leur plaisir mutuel à « bitcher » les gens, que l’humoriste a animé la foule. Un numéro quelque peu prévisible, mais bien ficelé de la part de Pomerleau.

Au tour de François Bellefeuille de venir à la rencontre du public. Ce dernier l’a accueilli dans un tonnerre d’applaudissements. À peine arrivé sur scène, il n’a eu qu’à prononcer « J’ai engraissé! » pour avoir déjà un éclat de rire de la salle. Son personnage au côté colérique/antisociable est encore bien présent avec plus de mordant et de nuances que lors de son premier spectacle. Il a évacué un peu le côté « hystérique » de son personnage en évitant de crier constamment. Personnellement, cela m’a davantage plu, car je sais que ce ton pouvait devenir un irritant pour certains.

© Samuel Pineault

Inspiré par son quotidien pouvant avoir l’air anodin, l’humoriste le tourne à la dérision et nous fait voir le ridicule que certains moments de la vie peuvent engendrer. Que ce soit une cueillette de courges nullement désirée le rendant ainsi expert d’un sujet dont tout le monde se fout, l’envie de meurtre qui lui prend lors de « l’exposé oral » sur le fromage semi-ferme qu’Huguette a apporté pour la soirée vin et fromages, les punaises de lit hallucinogènes ou encore la réalité d’être papa, les situations loufoques s’enchaînent à un rythme parfait, laissant ainsi à peine le temps au public de reprendre son souffle. Je ne peux passer sous silence la partie du spectacle dans laquelle il émettait des commentaires à propos des photos de lui à différentes époques de sa vie, projetées sur grand écran pour l’occasion. C’était littéralement à se tordre de rire et que dire de ses dessins d’enfant qu’il a fait à l’âge de 8 ans?! Un petit François quelque peu obsédé par… les organes reproducteurs!

Étant un public difficile en humour, je dois concéder que l’humoriste m’a surprise et fait m’esclaffer à plusieurs moments grâce au chemin emprunté pour nous raconter ses histoires, en plus de ses mimiques hilarantes. J’aurais l’envie folle de vous parler de la conclusion de son spectacle, mais puisque je ne veux pas vous gâcher ce petit bijou, je vous invite à vous procurer rapidement des billets pour Le plus fort au monde qui, j’en suis certaine, se vendront comme des petits pains chauds! Qu’est-ce que vous faites encore là? VITE!