John Scofield

John Scofield : format trio ou la maitrise de la guitare

Monsieur John Scofield œuvre au sein de la grande famille Jazz depuis belle lurette. Il est d’ailleurs l’un des guitaristes Jazz les plus respectés du globe. Il revenait après une absence de huit (longues) années en sol Montréalais. Auparavant, il était venu à l’Astral en 2013. J’avais donc vraiment hâte de renouer avec l’artiste au Monument-National.

Un événement inattendu

Bien en place pour entamer mes photos, que vois-je? Un nuage de fumée qui semble provenir du plafond! Dans les instants suivants, nous avons été évacués à l’extérieur devant le bâtiment. Pompiers et gyrophares, et trois camions furent déployés pour saisir le degré de menace, ou pas. Je profitai de la situation pour socialiser avec quelques fins amateurs de Jazz et de leur demander leurs coups de cœur du festival. Quelque quarante-cinq minutes plus tard, nous retournions à l’intérieur pour profiter du concert mérité.

Accompagné des illustres musiciens Bill Stewart à la batterie ainsi que de Vicente Archer, John Scofield nous livre une performance remarquable. Tout y parait facile et léger. La perfection au bout des doigts. Nous avons droit à une reprise du légendaire Miles DavisBudo‘. Un titre peu commode à interpréter et grandiose du répertoire Jazz.

John a pris le moment d’interagir légèrement avec la foule, tournant en dérision l’alarme d’incendie survenue au début de la soirée. «Thanks to the guy that pulled the button! i had a few mails to read and some things to write and stuff ! » dit-il avant de s’esclaffer.

Le jeu de Bill stewart était impeccable et le travail de Vicente Archer irréprochable. Nous n’attendions rien de moins d’eux. John sait livrer la marchandise quand il le faut, mais aussi se retirer dans l’ombre parfois pour laisser libre cours à Bill et Vicente pour nous soulever à des niveaux inusités de talent musical et d’ingéniosité. Un petit clin à Bob Dylan fut apprécié de la foule (Mr Tambourine Man). Ainsi que Black Muddy River des Grateful Dead, et Naima de John Coltrane.

Nous avons eu droit à pas moins d’une heure trente de diverses sonorités tantôt rythmées, tantôt plus allégées et relaxantes. Un moment vite passé, sans longueurs et parfaitement bien balancé. Je me dois de souligner la bonne sonorité de la salle. Chaque instrument étant bien mis en valeur et adéquatement représenté. C’était pour une belle façon de briser la glace du festival avec un artiste que j’admire et respecte, John Scofield!